Diocèse


Archevêché

Archevêché. n. m. 1138. Archi, préfixe d’origine grec qui souligne le supérieur, celui qui commande, et évêché. En droit, l’archevêché est lieu du tribunal d’appel d’un évêché suffragant. En toponymie, territoire réel et assiette juridique, province ecclésiastique, soumis à l’autorité de l’archevêque, sa résidence, ou propriété dépendant de son bénéfice. Par décret du pape Jean Paul II en date du 8 décembre 2002, les provinces concordataires et les régions apostoliques furent supprimées et remplacées par de nouvelles provinces ecclésiastiques. Synonyme : évêché.

18 Archevêché-de-Bourges. Comme patriarche, monseigneur l’archevêque de Bourges a, ou devroit avoir, pour suffragant les archevêques de Narbonne et celui de Toulouse depuis son érection en 1317. Comme primat, il a ou devroit avoir, pour suffragans les archevêques d’Auch et de Bordeaux et à celui d’Alby depuis son érection en archevêché. Comme métropolitain, il a pour suffragans les évêques de Clermont, de Limoges, de Tulles, du Puy en Velay et de Saint flour, et avant l’érection d’Alby en archevêché, il avoit encore Alby, Rodès, Castres, Cahors, Vabres et Mende. Et comme évêque diocésain, il a sous sa juridiction épiscopale toutes les églises qui suivent ; il faut excepter celles de quelques ordres religieux et de religieuses qui dépendent de leurs généraux et autres supérieurs, et l’église métropolitaine de ce diocèse, 1720 (A.D. 18-J 119, fol. 1). L'archevêque de Bourges avait autorité sur les évêchés suffragants de : Clermont-Ferrand, Limoges, Saint-Flour et de Tulle. Depuis le 8 décembre 2002, la province ecclésiastique de Bourges est démantelée par décision de la commission des évêques de France. Le diocèse conserve cependant le titre honorifique d'archevêché et fait partie de la province ecclésiastique de Tours. A.D. 18-G 28, n° 4. Cartulaire : A.D. 18-G 1-2 ; B.N.-Coll. Baluze t.79, 81 ; B.M. de Tours-Ms 1172.

37 Archevêché-de-Tours. L'archevêque de Tours avait autorité sur les évêchés suffragants de : Angers, Cornouailles ou Quimper, Dol, Le Mans, Léon, Nantes, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Saint-Pol-de-Léon, Tréguier, Vannes. Archiepiscopo Turonensi, XIVe s. (Cartulaire de l’archevêché de Tours, t. 2, p. 5, charte 3) ; Acta fuerunt Turonis, in pratello orti, sive jardini, manerii archiepiscopalis Turonensis, 15 août 1449 (Cartulaire de l’archevêché de Tours, t. 2, p. 228, charte 289) ; La Province ecclésiastique de Tours sera constituée de l’Église homonyme, avec les Diocèses de Blois, de Bourges, qui gardera la dignité archiépiscopale, de Chartres et d’Orléans, jusqu’à présent suffragants de l’Église métropolitaine de Bourges, 8 décembre 2002 (Décret donné à Rome, du Palais de la Congrégation pour les Évêques). Cartulaire : B.N.-Ms lat. 1217, 1218, 11888, Ms latin, nouvelles acquisitions, 1183 (Liber Compositionum) ; A.D. 37-G 1 ; Bibliothèque de l’Arsenal-Ms 1007 ; B.M. de Tours-Ms 1267 ; Bibliothèque du Vatican-Reg. lat. 2114.

Évêché

Évêché. n. f. puis m. Vers 975. D’abord evesquet, au féminin, vers 1075, puis evesqué au masculin vers 1210 ; éveschié vers 1265. Dérivé d’évesque, d’après le latin ecclésiastique episcopatus = dignité d’évêque. Jusqu’au XVIIIe s., évêché a un sens multiple : juridiction de l’évêque, territoire soumis à son autorité. Par métonymie, vers 1210 : dignité, fonction d’évêque ; fin XVIe s., bénéfice, revenu, résidence de l’évêque, et en 1718 ville où réside l’évêque. En toponymie : territoire soumis à l’évêque, sa résidence, ou propriété dépendant de son bénéfice.

Évêché employé absolument

28 L’Évêché. Cne d’Épernon. L’Évêché, 1832 (Cadastre).
28 L’Évêché. Cne de Montireau. L’Évêché, XVIIIe s. (Carte de Cassini).
28 L’Évêché. Cne de Hanches. L’Évêché, 1832 (Cadastre).
28 Rue de l’Évêché. Cne de Senonches. Rue de l’Évêché conserve son nom, 20 juin 1976 (Délibération du Conseil Municipal).
37 L’Évêché. Cne de Mazières-de-Touraine. Une maison nommée l’Évêché, située au bourg de Mazières, joignant au couchant le chemin de Mazières à la Tremblaye, 24 mars 1881 (acte rouget-Cinq Mars la Pile).
37 L’Évêché. Cne de Villebourg. L’Évêché, 1834 (Cadastre).
37 Les Évêchés. Cne de Saint-Paterne-Racan. Les Évêchés, 1834 (Cadastre).
41 L’Évêché. Cne de Monteaux. L’Évêché, 1818 (Cadastre).
45 L’Évêché. Cne de Lailly-en-Val. L’Évêché, 1828 (Cadastre) ; L’Évêché, 1937 (Cadastre).
45 Les Évêchés. Cne de Baule. Les Évêchés, 1828 (Cadastre) ; Les Évêchés, 1937 (Cadastre).
45 Rue de l’Evêché. Cne de Beaugency. Rue de l’Evêché, 1998 (Cadastre).

Évêché suivi d’un nom de lieu. Siège de la juridiction de l’ordinaire du lieu

28 L’Évêché-de-Chartres. Grand Archidiaconé de Chartres, Archidiaconé de Dreux, Archidiaconé du Pinserais. Et Domum Episcopi ibidem cum multa expensa firmavit [Robert, évêque de Chartres], 23 septembre 1163 (Obituaires de Sens, t. 2, p. 96) ; Mémoire des fiefs, terres, seigneuries, mairies et censives relevant en plein fief de l'Évêché de Chartres, 1538-1789 (A.D. 28-G 128) ; L’Évesché, 1657 (Mérian, Topographia Galliae, Chartres) ; L’Évesché, vers 1670 (A.D. 28-coll. Jusselin, Chartres au chasseur, gravure) ; L’Évesché, 1724 (B.M. de Chartres, Veue de la ville de Chartres, gravure).

41 L’Évêché-de-Blois. Archidiaconé de Blois, Archidiaconé de Dunois, Archidiaconé de Trôo Archidiaconé de Vendôme.

45 L’Évêché-d’Orléans. Levesché, 1640 (Plan Fleury). Grand Archidiaconé d’Orléans, Archidiaconé de Beauce, Archidiaconé de Beaugency, Archidiaconé de Pithiviers, Archidiaconé de Sologne Lettres de souffrance de serment de fidélité pour le temporel de l’évesché d’Orléans, accordées à Jean du Gué, évesque d’Orlians, 19 juin 1444 (A.N.-P 716, n° 89). Archidiaconé de Sully-sur-Loire. Paroisse Saint-Étienne d’Orléans. Cartulaire : B.N.-Ms Nouv. Acq. fr. 9654, Ms français 11991 ; B.M. d’Orléans-Ms 487.

 

Évêché précédé d’un adjectif qualificatif

45 Le Petit-Évêché. Cne de Saint-Ay. Domus Episcopi Aurelianensis, XIIIe s. (Cartulaire de Saint-Avit) ; Le Petit Évêché, XVIIIe s. (Carte de Cassini). Résidence de l’évêque d’Orléans.

Diocèse

Diocèse. n. m. 1180. Latin médiéval diocesis, latin dioecesis = circonscription administrative de l’Empire romain, après la réforme de 284, de Dioclétien, dérivé du grec dioikesis = gouvernement d’une maison, d’où administration, gouvernement ; en latin chrétien, circonscription ecclésiastique confiée à l’évêque. Terme de droit canon, le plus souvent féminin jusqu’au XVIe s., de même sens qu’en latin. La dénomination archidiocèse, qui pourrait s’employer pour les diocèses de Bourges et de Tours, connue depuis 1869, est hors d’usage.

03-18-36 Diocèse de Bourges. Grand Archidiaconé de Bourges, Archidiaconé de Bourbon-l’Archambault, Archidiaconé de Bruère, Archidiaconé de Buzançais, Archidiaconé de Châteauroux, Archidiaconé de Graçay, Archidiaconé de Narzenne, Archidiaconé de Sancerre, Archidiaconé de Sologne. Le diocèse de Bourges comprend 9 archidiaconés : Le Grand Archidiaconé de Bourges, l’Archidiaconé de Bourbon l’Archambault, l’Archidiaconé de Bruère, l’Archidiaconé de Buzançais, l’Archidiaconé de Châteauroux, l’Archidiaconé de Graçay, l’Archidiaconé de Narzenne, l’Archidiaconé de Sancerre et l’Archidiaconé de Sologne. Toutes ces paroisses font le nombre de 803, sans compter un grand nombre de succursales ou annexes. Je crois cependant que l’on a réuni quelques cures trop médiocres dans l’Archiprévéré de Graçay, 5 septembre 1766 (A.D. 18-2 F 147, fol. 1-3). Cartulaire : A.D. 18-2 F 48-50.

28 Diocèse de Chartres. Cne de Chartres. Fief du temporel de l’Évêché : fief d’Alluyes, Authon du Perche, La Bazoche Gouet, Brou, Le Plessis. Lettres de souffrance d’aveu et dénombrement pour la temporalité de l’évesché de Chartres, accordées à Miles [d’Illiers], évesque de Chartres, 25 juin 1459 (A.N.-P 716, n° 107) ; Hommage et serment de fidélité pour le temporel de l’évesché de Chartres, rendu à Loyse, mère du Roy, duchesse d’Angoulesme, d’Anjou et de Nemours, comtesse du Mayne, et de Gien, régente de France, par Loys Guillart, évesque de Chartres, dans la ville de Lyon, 3 mai 1525 (A.N.-P 19, n° 298 ; 298bis : supplique de Loys Guillard, aux gens de comptes).

28 Diocèse de Châteaudun. Episcopatus Dunensis, 511 (1er concile d’Orléans) ; Quant à Promortus, qui par ordre du roi Sigebert avait été institué évêque de châteaucun, il avait été detitué après la mort du roi parce que ce châateau appartenait au diocèse de Chartres ; contre lui avait été prononcé un jugement selon lequel il devait seulement exercer la fonction de la prêtrise. Il se rendit auprès du roi pour le prier de lui restituer la dignité épiscopale dans le dit château. Mais devant la résistance de Pappolus, évêque de la ville de Chartres, qui disait : C’est mon diocèse, et qui surtout exhibait le jugement des évêques [11 septembre 573], il ne put obtenir du doi rien d’autre que la restitution des biens propres qu’il avait dans le territoire dudit château où il demeurait avec sa mère encore vivante (Grégoire de Tours, Histoire des Frances, Livre VII, ch. 17). Epistola synodi Parisuensis IV ad Sigibertum regem, ut causam Promoti non defendat, quem Aegidius, episcopus Remenis, in Dunensi castro episcopum consecraverat, 11 septembre 573 (Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, chartre 1). De sa propre autorité privée, Sigebert, roi d’Austrasie, donc du Chartrain et du Dunois, avait créé Promotus évêque de Châteaudun ; l’archevêque de Sens refusa de le consacrer mais l’archevêque de Reims l’institua, au mépris des règles canoniques en vigueur. Sur la supplique de Pappolus, les évêques réunis en synode à Paris, déposèrent Promotus et écrivirent au roi Sigebert pour le prier de mettre fin à cette usurpation, le 11 septembre 573. Sigebert mourut en 575, le roi Gontran, son successeur, donna gain de cause à Pappolus.

37 Diocèse de Tours. Cne de Tours. Grand Archiprêtré de Tours, Archiprêtré de Loches, Archiprêtré d'Outre-Loire, Archiprêtré de Sainte-Maure, Archiprêtré de L'Île-Bouchard. Le Diocèse de Tours, 1694, carte gravée de N. Sanson, Paris, G. Mariette (B.N.-Pf 213/3020 ; Ge CC 1271/42 ; Ge DD 2634/16) ; Le Diocèse de Tours, 1741 carte gravée de N. Sanson (B.N.-Ge DD 2987/223) ; Le Diocèse de Tours, 1743, carte gravée de G. de Bailleul, Paris, Beaumier, II, pl. 7 (B.N., Imprimés, Ld1 23A) ; Le Diocèse de Tours, 1762, carte gravée de Robert de Vaudondy, des paroisses et prieuré de la banlieu Est de Tours (B.N.-C 6839) ; Le Diocèse de Tours, 1762, carte manuscrite de Robert de Vaudondy, des paroisses et prieuré de la banlieu Est de Tours (B.N.-Ge DD 2987/1191) ; Le Diocèse de Tours, 1856, carte gravée de Delamare (Gallia Christiana, t. XIV). Par ordonnances de l'archevêque de Tours, des 29 juin et 4 juillet 2006, le diocèse de Tours se divise en 7 doyennés.

41 Diocèse de Blois. Cne de Blois. Le diocèse de Blois fut créé par démembrement de celui de Chartres, par bulle du pape Innocent XII, du 25 juin 1697, et comprenait alors 3 archidiaconés : Blois, Dunois et Vendôme, et 192 paroisses. L’ordonnance de l’évêque de Blois, du 15 juillet 1730, divisa le diocèse en 17 doyennés.

45 Diocèse d’Orléans. Cne d’Orléans. Grand Archidiaconé d’Orléans, Archidiaconé de Beauce, Archidiaconé de Beaugency, Archidiaconé de Pithiviers, Archidiaconé de Sologne Archidiaconé de Sully-sur-Loire. Lettres de souffrance de serment de fidélité pour le temporel de l’évesché d’Orléans, accordées à Jean du Gué, évesque d’Orlians, 19 juin 1444 (A.N.-P 716, n° 89). Le diocèse d’Orléans fut créé par démembrement de celui de Chartres, début IVe s. Cartulaire : B.N.-Ms Nouv. Acq. fr. 9654, Ms français 11991 ; B.M. d’Orléans-Ms 487.