XII Paysage rural. XXe s.

L’urbanisation.


Le découpage de la Région Centre en grands ensembles paysagers par l’Institut Français de l’Environnement, présente l’occupation des terres selon la typologie européenne Corine-Landcover ; sa base est le traitement des images délivrées par les satellites SPOT et LANDSAT. Les principales unités paysagères se reconnaissent facilement : Val de Loire, masses vertes de la Sologne et de la forêt d’Orléans, terroirs ouverts de Beauce et de Champagne berrichonne, secteurs bocagers des marges : Boischaut Nord et Sud, Pays Fort, Perche, Puisaye.
6 types de paysages se dégagent : Bocage, Champagne, Forêt d’Orléans, Gâtine, Landes et étangs, Vallée. Par rapport aux régions agricoles délimitées à partir de 1950, 2 tendances apparaissent :
- extension des paysages ouverts dont le prototype historique est la Beauce. En Berry, autour d’un noyau, la Champagne berrichonne, se disposent une série de pays boisés, bocagers et viticoles qui assurèrent des solidarités fructueuses dans l’économie du Berry. Très individualisées jusqu’à la 1ere Guerre mondiale, ces régions limitrophes se composent de cantons boisés ou humides d’accès et de parcours difficiles ; ingrates et déshéritées, elles servirent de véritables limites avec les provinces voisines avant d’être nettement partagées par elles. Depuis 1950, la proximité et la vitalité de la Champagne berrichonne, seule région qui convienne aux normes de production de l’agriculture européenne, les influencent fortement ; de ce fait, elles tendent à se champagniser et le paysage champenois à s’étendre de plus en plus au-delà de la Champagne.
- affirmation du caractère des vallées de la Loire et de ses affluents navigables : Cher et Vienne.

1 Bocage.

Le bocage s’étend sur 7 terroirs : le Boischaut Sud-Marche, le Pays Fort, le Perche, le Perche-Gouët, la Puisaye, la Vallée de Germigny et le Véron. Ce paysage se caractérise par un réseau de haies qui délimitent les parcelles. Historiquement, ces haies naquirent de l’élevage : le chemin entre 2 haies permettait de conduire les animaux de la ferme isolée ou du hameau au pâturage. Apparus dès le défrichement du XIe s, le bocage connut des périodes d’extension, XIIe-XVIIIe s., puis de recul, XIXe et XXe s. A l’origine, le tracé des haies correspondait à la nécessité du chemin et de l’élevage : d’où son aspect irrégulier sur le terrain, mais conforme aux besoins du fermier ; la forêt était naturellement presque absente, puisqu’il s’agissait de défrichement. Dès le XVIIIe s., les besoins changèrent : les haies devinrent plus régulières et le boisement prit la forme de massifs de petite taille. Les propriétaires faisaient encore planter des haies jusqu’en 1914. Le déclin du bocage commence dès 1920-1925, la cause principale étant la mutation des machines et techniques de productions agricoles. Sur le plan paysager, le bocage se compose d’un parcellaire enclos et engendre des paysages intimes, juxtaposition de multiples petites unités.

Parcellaire enclos. Au système ouvert marqué par des servitudes fortes ou mitigées, s’oppose celui du parcellaire enclos. Au XVIIIe s., les agronomes anglais associaient en général l’idée de clôture à celle de modernité. D’où l’étonnement d’Arthur Young dans ses Voyages, quand il comprit que même les enclos étaient soumis à la jachère :
par la folie singulière des habitants, dans les 9/10e des enclos de France, le même système prévaut que dans les champs ouverts, c’est-à-dire qu’il y a autant de jachères (Voyages, t. 2, ch. 11, Les clôtures en France).
De toutes parts, les clôtures compartimentent généralement les labours, parcelle par parcelle : clôtures permanentes de haies vives, tant dans le Boischaut Sud que dans le Perche, et que leur structure même proclame faites pour durer. Encore sur le cadastre révisé ou vus sur le terrain, des espaces cultivés présentent le coup d’œil d’une mouvante forêt un peu clairsemée. D’où le nom de bocage, ancien français boschage, collectif dérivé de bosc, bois, qui s’oppose à champagne ou plaine, évocateur de terroir sans obstacle.

Comme dans les 2 types de parcellaire à champ ouvert, les caractères matériels traduisent des réalités sociales. Ce régime n’était point fondamentalement individualiste : l’emprise de la collectivité s’arrêtait devant le labour ; opposition d’autant plus frappante que dans le parcellaire ouvert, la terre était soumise à ces contraintes par excellence. Protégé par sa haie, le labour ignorait la vaine pâture collective et individuelle, et chaque exploitant restait maître de son assolement ; comme ailleurs, la jachère et les communaux servaient à la nourriture des animaux, mais si ces derniers revenaient au général des habitants de la paroisse, la jachère servait uniquement à l’exploitant. Si l’assolement pouvait être indifféremment biennal ou triennal, le bocage ligérien semble avoir surtout connu le biennal.
Selon toute apparence, chaque pièce entourée de haies dépendait originellement d’un propriétaire unique et avait son nom propre, car ici en principe, chaque champ est un lieu-dit. Mais il arriva que par héritage ou aliénation, l’enclos se divisa ; très souvent ce morcellement fit établir de nouvelles clôtures : le paysan préférait cultiver à l’abri d’une défense. Mais parfois, il reculait devant les frais et la difficulté de ce travail ; alors, dans l’enclos, le groupe de parcelles étroites et étirées donnent l’illusion sur le plan terrier et sur le cadastre d’un canton de champ allongé et régulier. Cette division entraînait une certaine uniformité d’assolement, parfois de vaine pâture commune ; mais l’individualisme ambiant défavorisait le plus souvent cet embryon de collectivisme. Tout usage agraire est donc avant tout l’expression d’un état d’esprit.

Le parcellaire enclos de la Région Centre possède 3 caractéristiques :
- région souvent accidentée comme dans le Boischaut Sud-Marche.
- sol assez maigre, comme dans le Perche.
- occupation fort lâche, comme dans le Pays Fort.

Jamais ce parcellaire n’eut pour centre un village, mais un hameau ou une ferme ; et celle-ci put être un ancien hameau : résultat d’un défrichement individuel ou de l’accaparement du sol d’un hameau par un propriétaire ou une communauté taisible depuis le défrichement du XVe s.
La comparaison entre le cadastre Napoléon et révisé montre que les 3 solutions existent :
- hameau sur les 2 plans.
- hameau sur le cadastre Napoléon et ferme isolée sur le rénové.
- ferme isolée sur les 2 cadastres ; mais elle aussi put résulter de la disparition de l’ancien hameau.

L’exploitant cultivait une partie de son terroir en permanence. Autour des labours, coupés de haies, des friches s’étendaient invariablement et servaient de pacage : le paysan y pratiquait ordinairement et assez largement la culture temporaire avant 1680. Ainsi s’explique que l’exploitant ou la communauté taisible du hameau put renoncer aisément à la vaine pâture collective sur les labours : la dépaissance sur ces espaces incultes leur offrait des ressources que le finage plus complètement essarté ignorait avec une pareille ampleur. De là vint aussi que l’occupation du sol s’y fit par pièces assez grandes, dont chaque exploitant possédait un petit nombre : en effet, cette occupation stable s’appliquait à une faible partie du finage ; sur l’autre, la culture temporaire originelle se présentait naturellement en ordre dispersé.

Si l’évolution historique précise reste inconnue depuis les grands défrichements des XIe-XIIIe s. jusqu’en 1550, date des 1ers baux notariés conservés en abondance, elle put être la suivante :
Opérés par des initiatives individuelles ou par des communautés taisibles, donc sous forme de champ irrégulier, sur partie des finages, les défrichements devinrent peu à peu définitifs et leurs clôtures fixes pour protéger les emblavures dans un système où le bétail parcourait des friches proches de la maison ou du hameau. Ainsi dut se constituer ce parcellaire enclos où la communauté abdiquait ses droits sur le labour parce qu’elle les conservait sur la majeure partie du finage, dont les emblavures constituaient une faible étendue. Le paysage type de ce parcellaire prend souvent la forme concentrique : au centre la maison ou le hameau, autour les labours, puis les communaux, enfin ça et là quelques touffes d’arbres.

Boischaut Sud-Marche.

Son substratum calcaire formé au Trias, au Lias et au Jurassique inférieur ou Bajocien, se recouvrit de dépôts détritiques de marne liastique perméable au tertiaire et au quaternaire. Dans la région de Chaillac et de Saint-Benoît-du-Sault apparaissent les roches métamorphiques et le granite des contreforts de la Marche, extrême limite Sud du Bassin Parisien. La cuesta jurassique orientée Ouest-Est oblique vers le Nord à l’approche de la Loire et porte un chapeau incomplet de calcaire oolithique : la côte se façonne souvent entièrement dans le Lias et domine la dépression périphérique où coule la Marmande, passablement resserrée et mouvementée à cause de l’affleurement résistant des calcaires pavés de l’Infra-lias ; les pentes que surmontent les tables de grès triastiques comme dans la forêt de Tronçais, Allier, s’élèvent vers les plateaux granitiques de la Marche et du Bourbonnais.

Ce paysage de bocage se prolonge au Sud par les brandes des croupes granitiques de la Marche. Sans unité géographique, le Boischaut Sud-Marche se présente comme la ligne de transition qui barre le Sud de la Champagne berrichonne de l’Est de la Brenne où il est large, à Saint-Amand-Montrond où il se termine en pointe, puis une zone bocagère située entre Cluis et La Châtre, Indre, Châteaumeillant et Le Châtelet, Cher, et enfin entre la Creuse et l’Anglin, 2 zones de transition qui suivent la ligne Aigurande et Sainte-Sévère-sur-Indre, Indre, Saint-Saturnin et Saint-Amand-Montrond, Cher, et qui rappelle de loin le Berry traditionnel.
Plus arrosé que la Champagne berrichonne, il ne connaît ni les hivers rigoureux de la Marche limousine ni les étés chauds de la Champagne berrichonne ; ces conditions qui pouvaient justifier une vocation herbagère, la défavorisèrent. Nombreuse et typique de cette région, la petite exploitation reste fidèle à la polyculture. Peu herbagère, cette dépression allongée garde une vie rurale menue et complexe qui lui permit de conserver une densité moyenne de 70 habitants au km2.

L’arrachage des haies vives se multiplie grâce au remembrement : là aussi le paysage se champagnise et l’exploitation où la céréale et l’élevage cohabitent, s’agrandit.

Le climat frais et humide et le sol vallonné sont favorable à la prairie. Les parcelles sont souvent encloses de haies, déterminant un bocage irrégulier qui s’ouvre çà et là en champagne au paysage dégagé. La forêt s’organise en petit massif. L’eau joue un rôle important par la présence du chevelu des cours d’eau et par l’imperméabilité de certains sols ; ce qui explique la présence de marais et d’étangs.

18 Commune d’Ainay-le-Vieil, Arcomps, Ardenais, Beddes, Bouzais, La Celette, La Celle-Condé, Chambon, Châteaumeillant, Le Châtelet, Culan, Drevant, Épineuil-le-Fleuriel, Farges-Allichamps, Faverdines, La Groutte, Ids-Saint-Roch, Ineuil, Lignières, Loye-sur-Arnon, Maisonnais, Marçais, Morlac, Nozières, Orcenais, Orval, La Perche, Poisieux, Préveranges, Reigny, Rezay, Saint-Christophe-le-Chaudry, Saint-Georges-de-Poisieux, Saint-Hilaire-en-Lignières, Saint-Jeanvrin, Saint-Maur, Saint-Pierre-les-Bois, Saint-Priest-la-Marche, Saint-Saturnin, Saint-Symphorien, Saint-Vitte, Saulzais-le-Potier, Sidiailles, Touchay, Vallenay, Vesdun.

36 Commune d’Argenton-sur-Creuse, Arthon, Badecon-le-Pin, Bazaiges, Beaulieu, La Berthenoux, Bonneuil, Bouesse, Briantes, La Buxerette, Buxières-d’Aillac, Ceaulmont, Chaillac, Champillet, Chasseneuil, Chassignolles, La Châtre, La Châtre-Langlin, Chavin, Chazelet, Cluis, Crevant, Crozon-sur-Vauvre, Dunet, Éguzon-Chantôme, Feusines, Fougerolles, Gargilesse-Dampierre, Gournay, Jeu-les-Bois, Lacs, Lignac, Lignerolles, Lourdoueix-Saint-Michel, Lourouer-Saint-Laurent, Luzeret, Lys-Saint-Georges, Malicornay, Le Menoux, Mers-sur-Indre, Montchevrier, Montgivray, Montipouret, Montlevicq, Mosnay, La Motte-Feuilly, Mouhers, Mouhet, Néret, Neuvy-Saint-Sépulchre, Nohant-Vic, Orsennes, Le Pêchereau, Pérassay, Pommiers, Le Pont-Chrétien-Chabenet, Pouligny-Notre-Dame, Pouligny-Saint-Martin, Prissac, Pruniers, Roussines, Sacierges-Saint-Martin, Saint-Août, Saint-Benoît-du-Sault, Saint-Chartier, Saint-Christophe-en-Boucherie, Saint-Civran, Saint-Denis-de-Jouhet, Saint-Gilles, Saint-Marcel, Saint-Plantaire, Sainte-Sévère-sur-Indre, Sarzay, Sassierges-Saint-Germain, Sazeray, Thevet-Saint-Julien, Tendu, Tilly, Tranzault, Velles, Verneuil-sur-Igneraie, Vicq-Exemplet, Vigoulant, Vigoux, Vijon.

Pays Fort.

L’argile à silex repose directement sur le calcaire Cénomanien. A Vailly-sur-Sauldre, la faille verticale de direction Nord-Nord-Est et Sud-Sud-Ouest effondre la craie cénomanienne dans son compartiment Est. Au Nord-Ouest du Sancerrois, dépouillé de ses revêtements tertiaires, il a un sol lourd et compact composé d’argile à silex, d’où son nom. Pays de transition entre la Sologne, la Champagne berrichonne et le Sancerrois, ce haut pays de Berry se présente comme un plateau sans pente, rocailleux et boisé et correspond à un ensemble de petites collines calcaires recouvertes d’argiles à silex.
Ce pays très arrosé, surtout sur les hauteurs qui reçoivent plus de 800 mm d’eau par an, voit le développement de diverses rivières : le Cotencin, la grande et la petite Sauldre, la Nère. Les crêtes de ses hauteurs sont très boisées. Le fond des vallées et les bas versants sont occupés par le bocage de prairie assez dense ; il tend à reculer sur les versants où les labours remplacent peu à peu les pâturages. La petite propriété domine largement, bien assise sur la polyculture et l’élevage.
L’habitat dispersé s’articule autour du bourg installé près du cours d’eau ou près de la source.

18 Commune d’Achères, Assigny, Aubigny-sur-Nère, Barlieu, Belleville-sur-Loire, Blancafort, Boulleret, La Chapelle-d’Angillon, La Chapelotte, Concressault, Crézancy-en-Sancerre, Dampierre-en-Crot, Henrichemont, Humbligny, Ivoy-le-Pré, Jars, Léré, Menetou-Râtel, Menetou-Salon, Morogues, Neuilly-en-Sancerre, Neuvy-Deux-Clochers, Le Noyer, Oizon, Parassy, Quantilly, Sainte-Gemme-en-Sancerrois, Saint-Georges-sur-Moulon, Saint-Martin-d’Auxigny, Saint-Palais, Santranges, Savigny-en-Sancerre, Sens-Beaujeu, Subligny, Sury-ès-Bois, Sury-près-Léré, Thou, Vailly-sur-Sauldre, Vignoux-sous-les-Aix, Villegenon.

45 Commune d’Autry-le-Châtel, Beaulieu-sur-Loire, Cernoy-en-Berry, Pierrefitte-ès-Bois, Saint-Brisson-sur-Loire, Saint-Martin-sur-Ocre.

Perche.

Ce terroir s’étend sur les départements de l’Eure, d’Eure-et-Loir et de la Sarthe. Il présente à la fois le caractère du bocage et de la gâtine, avec la présence de forêts parfois étendues. Ce bocage se caractérise par les haies sur talus et par une forte présence de l’eau : sources, étangs, rivières, en particulier, un nombre important de sources et de fonds de vallées tourbeux, au contact des sables, et d’étangs forestiers ou de plaine. Les forêts se situent spécialement en bordure Nord-Est de ce terroir. L’habitat est très dispersé.

28 Commune de Beauche, Belhomert-Guéhouville, La Ferté-Vidame, Fontaine-Simon, La Loupe, Manou, Meaucé, Montireau, Les Ressuintes, Saint-Éliph, Saint-Maurice-Saint-Germain, Saint-Victor-de-Buthon, Vaupillon.

Perche-Gouët et Perche vendômois.

A l’origine, le Perche-Gouët est une des composantes du Perche, mais s’en distingue par une topographie moins accusée, où la fréquence des boisements et des haies réduit les distances de vision, créant de nombreuses petites unités. Aux abords des vallées, certains paysages sont très diversifiés. Au Sud, à l’approche de la Beauce, apparaissent des secteurs plus plats et moins boisés, où les haies se raréfient. Comme dans le Perche, l’habitat est dispersé et associe des caractéristiques empruntées aux régions proches : Beauce, Vallée du Loir.

28 Commune d’Argenvilliers, Arrou, Les Autels-Villevillon, Authon-du-Perche, La Bazoche-Gouet, Beaumont-les-Autels, Béthonvilliers, Boisgasson, Brou, Brunelles, Champrond-en-Gâtine, Champrond-en-Perchet, Chapelle-Guillaume, Chapelle-Royale, Charbonnières, Chassant, Les Châteliers-Notre-Dame, Châtillon-en-Dunois, Combres, Les Corvées-les-Yys, Coudray-au-Perche, Coudreceau, Courtalain, La Croix-du-Perche, Dampierre-sous-Brou, Les Étilleux, Frazé, Frétigny, Friaize, Le Favril, Frétigny, La Gaudaine, Happonvilliers, Langey, Luigny, Marolles-les-Buis, Miermaigne, Montigny-le-Chartif, Montlandon, Mottereau, Nogent-le-Rotrou, Nonvilliers-Grandhoux, Saint-Bomer, Saint-Denis-d’Authou, Saint-Denis-des-Puits, Saint-Éman, Saint-Jean-Pierre-Fixte, Saint-Pellerin, Soizé, Souancé-au-Perche, Le Thieulin, Thiron-Gardais, Trizay-Coutretot-Saint-Serge, Vichères, Yèvres.

41 Commune d’Arville, Azé, Baillou, Beauchêne, Bouffry, Boursay, Busloup, Cellé, La Chapelle-Vicomtesse, Chauvigny-du-Perche, Choue, Cormenon, Droué, Épuisay, Fontaine-les-Coteaux, Fontaine-Raoul, La Fontenelle, Fortan, Le Gault-Perche, Lunay, Mazangé, Mondoubleau, Oigny, Le Plessis-Dorin, Le Poislay, Rahart, Romilly, Ruan-sur-Egvonne, Saint-Agil, Saint-Avit, Saint-Marc-du-Cor, Sargé-sur-Braye, Savigny-sur-Braye, Souday, Le Temple, La Ville-aux-Clercs, Villebout.

Puisaye.

Ce terroir se présente comme un plateau faiblement vallonné, largement entrecoupé de forêts au fur et à mesure qu’on se rapproche de la Bourgogne. La transition avec le Gâtinais de l’Est se fait progressivement avec l’apparition de petites enclaves bocagères. La construction du canal de Briare entre 1606 et 1642 amena la création d’étangs de réserve : étang de Gozonne, du Chesnoy, de la Tuilerie, qui remplacèrent une partie des zones humides spontanées. Ces étangs utilitaires s’inscrivent discrètement dans le paysage, même quand leur surface est importante. La Puisaye se caractérise par un bocage discontinu, de multiples boisements et une faible densité de population.

45 Commune d’Adon, Aillant-sur-Milleron, Batilly-en-Puisaye, Breteau, La Bussière, Champoulet, Châtillon-Coligny, Dammarie-en-Puisaye, Dammarie-sur-Loing, Escrignelles, Faverelles, Feins-en-Gâtinais, Gien (section d’Arrabloy), Ouzouer-sur-Trézée, Thou.

Vallée de Germigny.

Prolongement du Boischaut Sud, vers le Nord-Est, ce terroir se compose d’une dépression vallonnée, dominée au Nord par la côte qui forme limite avec la Champagne Berrichonne, et à l’Est par la linge de collines boisées qui la sépare du Val de Loire Berrichon. Bocagère et couverte de prairie, cette vallée est drainée par la rivière de l’Aubois. L’habitat y est très dispersé.

18 Commune d’Apremont-sur-Allier, Argenvières, Augy-sur-Aubois, Bannegon, Bessais-le-Fromental, Blet, Chalivoy-Milon, La Chapelle-Hugon, La Chapelle-Montlinard, Charenton-du-Cher, Charly, Chaumont, Le Chautay, Colombiers, Coust, Croisy, Flavigny, Germigny-l’Exempt, Givardon, Grossouvre, La Guerche-sur-l’Aubois, Ignol, Mornay-Berry, Mornay-sur-Allier, Nérondes, Neuilly-en-Dun, Neuvy-le-Barrois, Ourouer-les-Bourdelins, Le Pondy, Sagonne, Saint-Aignan-des-Noyers, Saint-Amand-Montrond, Saint-Pierre-les-Étieux, Sancoins, Tendron, Thaumiers, Torteron, Vereaux, Vernais, Verneuil.

Véron.

Malgré sa petite étendue, ce terroir constitue l’une des entités les plus typées de la région. Située à la confluence de la Loire et de la rivière de la Vienne, délimité à l’Est par la forêt de Chinon, il s’agit d’une dépression remplie d’alluvions sableuses et de colluvions ou sables mêlés de craie. Ce terroir se caractérise par un bocage inondable, étendu dans les parties basses, et dominé par de nombreuses buttes calcaires désignées localement par le terme puy. Le Véron bénéficie d’un microclimat très doux.

37 Commune d’Avoine, Beaumont-en-Véron, Savigny-en-Véron.

2 Champagne.

La Champagne s’étend sur 6 terroirs : la Beauce, le Richelais, le Plateau de Sainte-Maure, la Champeigne tourangelle, la Champagne berrichonne, le Sancerrois.
Ce terme désigne des terroirs agricoles au paysage ouvert. Les rares vallées de ce type de paysage, Aigre, Arnon et ses affluents, Conie, Essonne, s’alimentent en partie ou en totalité par les nappes phréatiques et se singularisent par des fonds marécageux et un régime hydrique contrasté. La Champeigne tourangelle s’associe au Plateau de Sainte-Maure et au Richelais pour constituer un vaste ensemble ouvert à l’Ouest de la Région Centre depuis 1950. Sous des aspects qui peuvent paraître uniformes sur le cadastre révisé, se cache une double origine.

Champ ouvert et irrégulier.

Richelais, Plateau de Sainte-Maure, Champeigne tourangelle, Champagne berrichonne, Sancerrois. Paysage type des champagnes de petite culture, le champ ouvert se trouve dépourvu de clôture et le parcellaire est irrégulier. Sous ses formes anciennes, il comportait l’interdiction de clore et la vaine pâture collective et obligatoire, avec son obligation économique : une certaine uniformité d’assolement biennal ; à partir de 1750, il permit l’introduction de l’assolement triennal en Champagne berrichonne et dans la Champeigne tourangelle. La diversité des assolements qu’il connut, montre qu’en fait il ne se lia à aucuns d’eux d’une manière aussi contraignante que l’assolement triennal avec le champ ouvert et régulier. Toute autre fut l’obligation de la vaine pâture.

Une fois la terre vide ou vaine, après la moisson, le champ qui venait de porter le blé attendait l’année suivante. Dans tout ce vide, toujours empressé à se développer sur le sol que nul n’emblavait, la végétation spontanée s’offrait à la nourriture du bétail. Mais chaque exploitant ne pouvait réserver son bien à ses bêtes, car la vaine pâture était essentiellement chose collective. Formés en troupeaux particuliers, les animaux de chaque exploitation parcouraient les labours débarrassés de leurs épis sans ordre apparent, mais chacun pouvait aller sur les terres vaines de tous ; et l’exploitant de chaque champ, propriétaire ou locataire, devait les recevoir au même titre que les siens propres. Cette dépaissance s’étendait aussi sur les prés eux aussi tous ouverts dès la 1re fauchée : parfois, seule la 1re fauche revenait à l’exploitant et le regain à la communauté. Il avait donc une propriété restreinte sur le fruit de ses prés et des champs, subordonnée aux droits de la communauté paysanne, que décrivent les Coutumes. Ce système qui réduisait la liberté de l’exploitant, supposait évidemment des contraintes. La clôture des parcelles était non seulement contraire aux usages, mais encore formellement interdite, sauf droit contraire, et l’assolement forcé constituait presque une règle impérative sous peine de voir son blé en herbe par les animaux..

Consulté en 1766 par le secrétaire d’État Henri Léonard Jean Baptiste Bertin sur l’opportunité qu’aurait dans le Berry un édit autorisant les particuliers à clore en tout temps leur terre, Dupré de Saint-André, Intendant de Bourges, insista sur la nécessité de distinguer entre les Coutumes qui établissaient le droit de parcours et celles qui mentionnaient seulement la vaine pâture :

Les coutumes de parcours privent les propriétaires de la faculté de clore ceux de leurs héritages qui ne l’auroient pas d’ancienneté [...] Les Coutumes de vaine pâture au contraire laissent à la vérité la liberté à tous particuliers de mener pacager les bestiaux dans les lieux non cultivés et qui ne seroient pas clos ; mais elles n’ôtent en aucune façon le droit de clore l’héritage que le propriétaire voudroit deffendre [...] Telle est notre Coutume de Berry, qui permet expressément à tout propriétaire de faire clore ses héritages de murailles, haies, palis et ossés pour les rendre deffensables encore qu’ils ne l’aient pas été auparavant (A.N.-H 1468, n° 248).

La faculté de clore les terres labourées pour les dérober à la vaine pâture était reconnue tacitement par l’usage, et cela aussi bien sur les plateaux calcaires de la Champagne berrichonne que dans les régions d’herbage du bocage. L’origine juridique de cette obligation reposait donc sur la volonté des exploitants, locataires et petits propriétaires. Si des Coutumes mises par écrit de la fin du XVe au milieu du XVIe s. insèrent dans leur texte le droit de la vaine pâture et l’interdiction de clore, celle du Berry n’en parle pas, moins par oubli sans doute ou par difficulté d’exprimer en détail des usages discordants, que par mépris des juristes formés à l’Université de Bourges au droit romain, pour des mœurs fort éloignés de la propriété quiritaire.
Si ces Coutumes ignorent la vaine pâture, l’usage immémorial avait passé tellement en force de loi sur ce point que tout propriétaire aurait défendu en vain ses domaines devant les tribunaux des présidiaux et des bailliages, comme le montrent les procès conservés aux Archives Départementales, série B. Au XVIIIe s., les magistrats appliquèrent avec une répugnance croissante une tradition qu’attaquaient les physiocrates et que les grands propriétaires, donc eux-mêmes, estimaient gênante, mais la pression collective paysanne sut souvent se faire énergique pour imposer par persuasion ou par violence le respect des anciennes mœurs agraires. Dans toute la Région Centre, ce problème restait encore la terreur des préfets entre 1830 et 1850.

A côté de ce droit sur les terres d’autrui existaient les communaux. Le principe était le même : appartenant au général des habitants de la paroisse, chacun pouvait y aller faire paître ses bêtes. Conservé si longtemps, ce système répondait en fait à une nécessité économique évidente. Comme la Région Centre se divise depuis le XIVe s. en domaines seigneuriaux, en exploitations en faire-valoir direct et en locatures, les paysans et les locaturiers avaient un impérieux besoin de ces terres dont le fond ne leur appartenait pas, mais dont ils pouvaient jouir du fruit : c’était en quelque sorte leur unique moyen de survivre.

Sur ce type de parcellaire, l’accès fut toujours facile et la tentation de s’échapper au système commun plus forte. L’individualisme dans l’occupation sur les terroirs en puzzle dut évidemment la règle dès les grands défrichements des XIe-XIIIe s. : mise en valeur à l’extrémité d’une zone cultivée, d’une clairière au milieu d’un espace inculte formant de grandes pièces de terre d’un seul tenant et presque carrées ; dans tous les cas, il s’agit de coins défrichés tardivement et en dehors de tout plan collectif. L’habitat est historiquement dispersé sur ce type de parcellaire : exploitation isolée à cour ouverte, hameau de maisons dispersées à cour ouverte.

Champ ouvert et régulier.

Parcellaire type de la Beauce qui se lit originellement au village plutôt qu’au hameau, il fut introduit avec plus ou moins de bonheur, après 1750, en Champagne berrichonne, en Champeigne tourangelle et dans le Gâtinais de l’Ouest.
Inconnu sur les plans terriers du XVIIIe s., sa cohabitation avec le parcellaire ouvert et irrégulier se lit déjà sur le cadastre de Napoléon. Dans ces 3 régions, le rôle que jouait le hameau beauceron fut dévolu à la maison de maître autour de laquelle tout s’ordonne : le jardin et le verger entourés de haies vives ou sèches, et de murs indiquent que la pâture est interdite sur le sol qu’ils protègent. A l’intérieur du domaine, se trouvent parfois d’autres enclos : vigne ou chènevière ; quelques prés peuvent s’étendre au bord de la rivière quand elle existe. Puis se sont les labours et les pacages qui les enveloppent ou les pénètrent.

Même entourés de barrières pour les protéger des bêtes qui peuvent pacager dans le terrain voisin, les labours sont largement ouverts. Sur le terroir, aucun obstacle n’arrête le regard ou les pas ; toujours de parcelle à parcelle, souvent de groupe de parcelles à groupe de parcelles, point d’autre limite qu’une ligne idéale que chaque métayer du domaine reconnaît du 1er coup d’œil. Même sans clôture, les limites des exploitations séparées de la réserve du propriétaire n’en existent pas moins : leurs lignes composent un étrange dessin à double compartimentage.
D’abord les grandes divisions dont chacune a son nom propre et constitue le lieu-dit au sens du plan terrier et du cadastre. Les actes notariés disent plus volontiers canton dans le Berry et en Touraine, champtier dans le pays chartrain, quartiers un peu partout ailleurs. Parfois des limites visibles bornent sur un côté ces unités : naturelles comme le replis du sol, un ruisseau, ou artificielle comme un talus fait de main d’homme, une haie vive ou sèche ; mais en Champagne berrichonne rien ne les distingue de ses voisines sinon une orientation différente des sillons.
Car dans les 2cas, sa caractéristique est d’être un groupe de parcelles accolées dont les raies ou sillons se dirigent dans le même sens, qui s’imposent aux exploitants. Quant aux parcelles entre lesquelles se subdivise ce 1er quadrillage sur toute la surface du domaine, elles forment un réseau plus menu, mais bien plus large que celui du parcellaire en lanière des vignobles. Il s’agit ici d’une régularisation du parcellaire irrégulier originel. Si l’assolement forcé sur tout le domaine semble avoir été une règle, la vaine pâture suivit les impératifs du reste du finage. En même temps que la régularité des parcelles fut introduit l’assolement triennal. Cette transformation put naître grâce à une grande cohésion sociale sur le domaine et à une mentalité foncièrement dirigiste du propriétaire.

La raison immédiate du contraste entre ces 2 types de parcellaire doit se ramener à l’antithèse de 2 types d’instruments de labours. Dans le parcellaire irrégulier, le paysan employait l’areau ou une charrue aux formes primitives dont Arthur Young donne les différents types :
Berry. La charrue est très mal faite ; elle a 2 morceaux, ressemblant un peu à des oreillons, et un long support, à l’extrémité duquel est un soc de fer, large de 4 pouces, quelque chose comme un shim dont on se sert dans le Kent, pour recouvrir les fèves : un trou pour le coutre, mais je n’ai jamais vu qu’on s’en servait. Rien ne peut être plus mauvais que le travail de cette charrue. On a aussi des charrues à soc mobile, semblables à celles du Kent, mais mauvaise (Voyages, t. 3, p. 1127).

Dans le parcellaire régulier, le propriétaire dut introduire la charrue de l’Île-de-France sous l’un des types que décrit Arthur Young :
De grandes et lourdes charrues à roues, aussi larges et épaisses à l’avant qu’à l’arrière (Voyages, t. 3, p. 1228).

La Champagne berrichonne offre l’occasion d’une expérience cruciale : dans sa constitution géographiques, tout semblait appeler ce terroir à un dessin identique à celui de la Beauce, mais il était un pays d’areau ou de charrue rudimentaire ; donc point de longues bandes groupées en quartiers, mais un réseau assez incohérent de champs grossièrement voisins du carré, parfois du rectangle.
A attelage égal, le nouveau type de charrue qu’employèrent quelques domaines permettait de fouiller le sol beaucoup plus profondément que les instruments traditionnels, mais ses roues mêmes firent que pour tourner, elle exigeait quelque espace ; de toute façon, il fallait diminuer le nombre des tournants : d’où la nécessité de régulariser, voire d’allonger les parcelles autant que l’ancien parcellaire le permettait. Plus souple, l’areau et l’ancienne charrue invitaient, au contraire, à rapprocher les champs du carré, ce qui permettait de varier la direction même des sillons en cas de besoin, voire de les entrecroiser. Si cette nouvelle charrue exigeait des champs longs, elle profitait de la largeur du parcellaire d’origine. Cette évolution se retrouve depuis l’introduction de la charrue que tire le tracteur : l’exploitant remodèle son domaine sans tenir compte des parcelles cadastrales dont il hérita.

Nouveau type d’exploitation du domaine et non du terroir, il est donc normal de retrouver l’habitat dispersé traditionnel de toute Champagne, puisque la transformation du parcellaire résulte d’une volonté individuelle et non collective. Mieux, dans la majorité des cas, ce nouveau type de parcellaire s’étendit d’abord, le plus souvent, sur la seule réserve du propriétaire, donc la partie exploitée en faire-valoir direct, alors que les métairies attenantes conservèrent la plupart du temps le parcellaire irrégulier. Rie n’avait donc fondamentalement changé.
Cette évolution du parcellaire permet aussi d’expliquer pourquoi sur le cadastre révisé, le Berry tend à se champagniser : la champagne aurait toujours joué un rôle moteur dans l’évolution économique agricole du Berry.

Beauce.

Par son étendue et par son histoire, elle est la plus connue des régions naturelles de ce type ; elle est le seul terroir de grande culture de la Région Centre, dont le défrichement fut moins collectif que dans les autres terroirs de même type, puisque à côté du hameau resserré se trouvent des exploitations isolées dans les écarts ; son sol calcaire recouvert de fins limons apportés par les vents aux périodes glaciaires donne des terres agricoles fertiles, mises en culture avant l’ère chrétienne. Même si l’on peut distinguer quelques sous-unités : Beauce chartraine, Beauce orléanaise, Petite Beauce, le paysage se caractérise globalement par une topographie très atténuée, une distance de vison étendue et l’omniprésence des labours céréaliers.
Dans cette mer de céréales, blé, maïs, quelques éléments bâtis rythment le paysage : hameau et village à l’allure d’îlots, château d’eau, clocher, silos à grains. quelques vallées verdoyantes rompent cette monotonie apparente : Aigre, Cisse, Conie, Essonne, Eure, Loir. Ces vallées s’alimentent par les nappes phréatiques et leur fond est le plus souvent marécageux : Aigre, Cisse et Conie ; les versants ont des sols calcaires et minces qui furent sans doute défavorables à la culture intensive de la vigne. Le seul massif boisé de grande taille qui subsiste est la forêt de Marchenoir, qui existait déjà du temps de Jules César, et dont les lisières se découpent à l’horizon comme des falaises.
Au Nord de Blois, cette région prend aussi le nom de Petite Beauce.

28 Commune d’Allaines-Mervilliers, Allonnes, Alluyes, Amilly, Ardelu, Aunay-sous-Auneau, Auneau, Autheuil, Baigneaux, Baignolet, Bailleau-Armenonville, Bailleau-le-Pin, Barjouville, Barmainville, Baudreville, Bazoches-en-Dunois, Bazoches-les-Hautes, Beauvilliers, Berchères-les-Pierres, Béville-le-Comte, Blandainville, Bleury, Boisville-la-Saint-Père, Boncé, Bonneval, La Bourdinière-Saint-Loup, Bouville, Bullainville, Bullou, Cernay, Challet, Champhol, Champseru, La Chapelle-d’Aunainville, La Chapelle-du-Noyer, Charonville, Charray, Chartres, Châteaudun, Châtenay, Chauffours, Cintray, Civry, Cloyes-sur-le-Loir, Coltainville, Conie-Molitard, Corancez, Courville-sur-Eure, Dambron, Dammarie, Dancy, Dangeau, Denonville, Donnemain-Saint-Mamès, Douy, Écrosnes, Épeautrolles, Ermenonville-la-Grande, Ermenonville-la-Petite, Fains-la-Folie, La Ferté-Villeneuil, Flacey, Fontaine-la-Guyon, Fontenay-sur-Conie, Fontenay-sur-Eure, Francourville, Fresnay-l’Évêque, Fresnay-le-Comte, Fruncé, Gallardon, Garancières-en-Beauce, Gas, Gasville, Le Gault-Saint-Denis, Gellainville, Germignonville, Gohory, Gommerville, Gouillons, Le Gué-de-Longroi, Guilleville, Guillonville, Houville-la-Branche, Houx, Illiers-Combray, Intréville, Jallans, Janville, Landelles, Lanneray, Léthuin, Levainville, Lèves, Levesville-la-Chenard, Logron, Loigny-la-Bataille, Louville-la-Chenard, Lucé, Luisant, Lumeau, Luplanté, Lutz-en-Dunois, Magny, Mainvilliers, Maisons, Marboué, Marchéville, Le Mée, Meslay-le-Grenet, Meslay-le-Vidame, Mérouville, Mévoisins, Mézières-au-Perche, Mignières, Moinville-la-Jeulin, Moléans, Montainville, Montboissier, Montharville, Montigny-le-Gannelon, Morainville, Moriers, Moutiers, Neuvy-en-Beauce, Neuvy-en-Dunois, Nogent-le-Phaye, Nogent-sur-Eure, Nottonville, Oinville-Saint-Liphard, Oinville-sous-Auneau, Ollé, Orgères-en-Beauce, Orlu, Orrouer, Ouarville, Oysonville, Ozoir-le-Breuil, Péronville, Pézy, Poinville, Poupry, Prasville, Pré-Saint-Évroult, Pré-Saint-Martin, Prunay-le-Gillon, Le Puiset, Réclainville, Roinville, Romilly-sur-Aigre, Rouvray-Saint-Denis, Rouvray-Saint-Florentin, Saint-Avit-les-Guespières, Saint-Christophe, Saint-Cloud, Saint-Denis-les-Ponts, Saint-Georges-sur-Eure, Saint-Germain-le-Gaillard, Saint-Hilaire-sur-Yerre, Saint-Léger-des-Aubées, Saint-Luperce, Saint-Maur-sur-le-Loir, Saint-Symphorien-le-Château, Sainville, Sandarville, Santeuil, Santilly, Saumeray, Soulaires, Sours, Terminiers, Theuville, Thivars, Thiville, Tillay-le-Péneux, Toury, Trancrainville, Trizay-lès-Bonneval, Umpeau, Varize, Ver-lès-Chartres, Viabon, Vierville, Vieuvicq, Villampuy, Villars, Villeau, Villebon, Villeneuve-Saint-Nicolas, Villiers-Saint-Orient, Vitray-en-Beauce, Voise, Voves, Yermenonville, Ymeray, Ymonville.

41 Commune d’Autainville, Averdon, Baigneaux, Beauvilliers, Binas, Brévainville, Briou, Chambon-sur-Cisse, Champigny-en-Beauce, La Chapelle-Enchérie, La Chapelle-Saint-Martin-en-Plaine, La Chapelle-Vendômoise, La Colombe, Conan, Concriers, Coulommiers-la-Tour, Crucheray, Épiais, Faye, Fossé, Gombergean, Huisseau-en-Beauce, Josnes, Lancôme, Landes-le-Gaulois, Lorges, La Madeleine-Villefrouin, Marchenoir, Marolles, Maves, Membrolles, Molineuf, Moisy, Morée, Mulsans, Nourray, Orchaise, Oucques, Ouzouer-le-Doyen, Ouzouer-le-Marché, Périgny, Le Plessis-l’Échelle, Pray, Prénouvellon, Rhodon, Rocé, Roches, Saint-Amand-Longpré, Sainte-Anne, Saint-Bohaire, Sainte-Gemmes, Saint-Gourgon, Saint-Hilaire-la-Gravelle, Saint-Jean-Froidmentel, Saint-Laurent-des-Bois, Saint-Léonard-en-Beauce, Saint-Lubin-en-Vergonnois, Saint-Sulpice-de-Pommeray, Santenay, Seillac, Selommes, Semerville, Talcy, Tourailles, Tripleville, Verdes, Vievy-le-Rayé, Villebarou, Villefrancœur, Villemardy, Villeneuve-Frouville, Villerable, Villerbon, Villermain, Villeromain, Villetrun, Villexanton.

45 Commune d’Andonville, Artenay, Aschères-le-Marché, Attray, Audeville, Autruy-sur-Juine, Baccon, Le Bardon, Bazoches-les-Gallerandes, Boisseaux, Bondaroy, Boulay-les-Barres, Bricy, Bucy-le-Roi, Bucy-Saint-Liphard, Césarville, La Chapelle-Onzerain, Charmont-en-Beauce, Charsonville, Châtillon-le-Roi, Chaussy, Chevilly, Coinces, Coudray, Coulmiers, Cravant, Crottes-en-Pithiverais, Engenville, Épieds-en-Beauce, Erceville, Escrennes, Gémigny, Gidy, Greneville-en-Beauce, Guigneville, Huêtre, Huisseau-sur-Mauves, Ingré, Intville-la-Guétard, Jouy-en-Pithiverais, Léouville, Lion-en-Beauce, Mainvilliers, Manchecourt, Marsainvilliers, Messas, Montigny, Morville-en-Beauce, Nangeville, Neuville-aux-Bois, Oison, Ormes, Orseau-Bellesauve, Outarville, Pannecières, Patay, Pithiviers, Pithiviers-le-Vieil, Ramoulu, Rouvray-Sainte-Croix, Rouvres-Saint-Jean, Rozières-en-Beauce, Ruan, Saint-Sigismond, Saint-Péravy-la-Colombe, Saran, Sermaises, Sougy, Thignonville, Tivernon, Tournoisis, Trinay, Villamblain, Villeneuve-sur-Conie, Villereau, Villorceau.

Champagne berrichonne.

Par son origine elle s’oppose à la Beauce ; terroir de petite culture, la faible épaisseur des limons rend ses sols minces ; elle est longtemps restée une terre de landes et de maigres bois, parcourue par les troupeaux. Le socle appartient au Jurassique moyen et supérieur, ainsi qu’à des formations tertiaires et quaternaires. Elle s’apparente à la Bourgogne, mais son relief est plus plat et elle reçoit moins d’eau. Les plaques de graviers siliceux tertiaires lui donnent une fertilité naturelle très relative. Dans la région d’Ambrault, Indre, la partie inférieure du Jurassique supérieur se superpose directement à la partie moyenne du Jurassique moyen.
La monotonie de ses paysages résulte de ses assises géologiques calcaires : l’érosion se fit d’une manière homogène. Le réseau hydrographique se réduit à quelques rivières comme l’Indre, l’Arnon, le Liennet, la Thonaise et le Cher ; l’essentiel de la circulation des eaux se fait dans le réseau karstique bien développé qui se devine à la surface : gouffre, doline, résurgence.

Paysage de plaine :
- un pays plat. La table de calcaire jurassique, inclinée légèrement vers le Nord, a des vallées peu encaissées aux versants en pente douce, et de molles ondulations sur lesquelles bois et touffes d’arbres se font de plus en plus rare depuis 1945. Jusque vers 1914, cet ensemble était occupé par de vastes landes, jachères et friches, utilisées pour l’élevage du mouton.
- un pays découvert. Les horizons larges sont du type champagne, d’où son nom, sans pourtant constituer une zone de champs ouverts parfaite : des vestiges forestiers subsistent, surtout de part et d’autre de la vallée du Cher, des taillis étendus sur les terrains siliceux qui la séparent en 2 : la Champagne d’Issoudun très dégagée, et celle de Bourges coupée de petites haies ou plantée de noyers. Les mutations de la production agricole sont à l’origine du nouveau paysage qui comporte plus de champs ouverts depuis 1920.
- un pays sec. La précipitation annuelle varie entre 650 et 700 mm, moindre que sur le reste de la Région Centre. Partout le sous-sol jurassique est fissuré et perméable, avec des puits de 40 à 60 m de profondeur et des mardelles, véritables avens karstiques.
- un pays d’habitat groupé. L’habitat traditionnel est presque toujours groupé et les fermes d’élevage du XVIIIe s. se transformèrent en exploitations céréalières à partir de 1950. Mais entre les villages et les hameaux s’isolent des exploitations de 100 à 400 ha, qui peuvent occuper jusqu’à 75 % du territoire cultivé.

La Champagne berrichonne est sans limon : les sables et les graviers granitiques venus du Massif Central la recouvrirent. Les lambeaux de ces revêtements détritiques qui subsistent et les terrains jurassiques, le plus souvent à jour, donnent des sols assez pauvres : les terres bouloises ont pour base de l’argile de décalcification, et les grouailles de la terre pierreuse ; les unes et les autres furent le plus souvent boisées jusqu’au XIIe s., défrichées et cultivées à cette époque, puis reboisées en pins au XIXe s.
Les meilleures terres présentent des qualités moyennes avec des sols de désagrégation de débris marneux et de la terre rossa ; assez faciles à travailler, ces terres franches s’appellent des terres de Beauce : elles convinrent toujours aux céréales. Grâce à elles, l’ancienne économie du Berry put se fonder sur le blé froment et méteil associé à l’élevage du mouton. Grâce aux amendements chimiques, principalement après 1945, elle est devenue une région d’agriculture intensive dans le sillon de la Beauce qu’elle imite avec un temps de retard. Cette champagne correspond au plateau calcaire limité par la côté, particulièrement marquée au Nord de Levroux et à l’approche du Sancerrois.

18 Commune des Aix-d’Angillon, Annoix, Arçay, Arpheuilles, Aubinges, Avord, Azy, Baugy, Bengy-sur-Craon, Berry-Bouy, Bourges, Brinay, Bruère-Allichamps, Brécy, Bussy, La Celle, Cerbois, Chalivoy-Milon, La Chapelle-Saint-Ursin, Charentonnay, Chârost, Chassy, Châteauneuf-sur-Cher, Chavannes, Chaumoux-Marcilly, Chéry, Chezal-Benoît, Civray, Cogny, Contres, Cornusse, Corquoy, Couy, Crézançay-sur-Cher, Crosses, Dampierre-en-Graçay, Dun-sur-Auron, Étréchy, Farges-en-Septaine, Feux, Foëcy, Fussy, Gardefort, Garigny, Genouilly, Graçay, Groises, Gron, Jalognes, Jussy-Champagne, Jussy-le-Chaudrier, Lantan, Lapan, Laverdines, Lazenay, Levet, Limeux, Lissay-Lochy, Lugny-Champagne, Lunery, Lury-sur-Arnon, Mareuil-sur-Arnon, Marmagne, Massay, Mehun-sur-Yèvre, Meillant, Menetou-Couture, Méreau, Montigny, Montlouis, Mornay-Berry, Morthomiers, Moulins-sur-Yèvre, Nohant-en-Goût, Nohant-en-Graçay, Osmery, Osmoy, Parnay, Pigny, Plaimpied-Givaudins, Plou, Poisieux, Le Pondy, Précy, Preuilly, Primelles, Quincy, Raymond, Rians, Saint-Ambroix, Saint-Baudel, Saint-Caprais, Saint-Céols, Saint-Denis-de-Palin, Saint-Doulchard, Saint-Éloy-de-Gy, Saint-Florent-sur-Cher, Saint-Georges-sur-la-Prée, Saint-Germain-des-Bois, Saint-Germain-du-Puy, Saint-Hilaire-de-Court, Saint-Hilaire-de-Gondilly, Saint-Just, Saint-Loup-des-Chaumes, Sainte-Lunaise, Saint-Martin-des-Champs, Saint-Michel-de-Volangis, Saint-Outrille, Sainte-Solange, Sainte-Thorette, Saligny-le-Vif, Sancergues, Saugy, Savigny-en-Septaine, Senneçay, Serruelles, Sévry, Soulangis, Soye-en-Septaine, Le Subdray, Thaumiers, Trouy, Uzay-le-Venon, Vasselay, Veaugues, Venesmes, Verneuil, Villabon, Villecelin, Villeneuve-sur-Cher, Villequiers, Vinon, Vorly, Vornay.

36 Commune d’Ambrault, Argy, Les Bordes, Bretagne, Brion, Brives, La Champenoise, La Chapelle-Orthemale, La Chapelle-Saint-Laurian, Chezelles, Chouday, Condé, Déols, Diors, Châteauroux, Coings, Diou, Fontenay, Francillon, Giroux, Issoudun, Levroux, Liniez, Lizeray, Luçay-le-Libre, Mâron, Ménétréols-sous-Vatan, Meunet-Planches, Meunet-sur-Vatan, Migny, Montierchaume, Neuvy-Pailloux, Niherne, Paudy, Reuilly, Saint-Aoustrille, Saint-Aubin, Sainte-Fauste, Saint-Georges-sur-Arnon, Saint-Lactencin, Sainte-Lizaigne, Saint-Maur, Saint-Pierre-de-Jards, Saint-Valentin, Ségry, Thizay, Vatan, Villedieu-sur-Indre, Villegongis, Villers-les-Ormes, Vineuil, Vouillon.

Champeigne tourangelle.

Partie de la Touraine entre La Loire et la rivière du Cher. Cette région se caractérise par un massif forestier qui reste important, dont le défrichement s’acheva pour l’essentiel début XIe s. A cette époque les forêts de Bréchenay, de Chénevose et de Chédon firent place au champ, latin campus, dont le collectif campania = ensemble de champs cultivés, aboutit régulièrement à Champeigne.

L’assiette de ces 3 forêts, Bréchenay, Chénevose et Chédon, défrichées pour leur plus grande partie dès le XIe s., fit place à la Champeigne tourangelle, la plus grande région déboisée de la Touraine, caractérisée par des sols superficiels et souvent caillouteux. Ce plateau agricole faiblement incliné du Sud au Nord prolonge la Champagne berrichonne en Touraine. L’essentiel de cette région installée sur des calcaires lacustres, a un grand parcellaire. La vallée de l’Indre en forme l’accident topographique principal, au travers duquel se ménage la transition avec le plateau de Sainte-Maure.
L’habitat se groupe à l’approche de la vallée, un peu plus dispersé sur le plateau, avec la présence de fermes à cour fermée. Les affleurements calcaires incultivables se situent généralement en rebord de vallée. Cette Champeigne se prolonge à l’Est par la Gâtine de Pontlevoy-Montrichard, dont elle a la même origine.

37 Cne d’Artannes-sur-Indre, Athée-sur-Cher, Azay-le-Rideau, Ballan-Miré, Chambray-lès-Tours, Chédigny, Cheillé, Cigogné, Cormery, Courçay, Druye, Esvres, Joué-lès-Tours, Le Liège, Luzillé, Montbazon, Monts, Pont-de-Ruan, Reignac-sur-Indre, Saché, Saint-Quentin-sur-Indrois, Sublaines, Truyes, Veigné.

Plateau de Sainte-Maure.

Entre les rivières de la Vienne et de la Creuse, ce plateau aux sols argileux et au relief monotone se présente comme un pays de champs ouverts, parsemé d’arbres isolés et entrecoupé de petits bois. A l’Ouest, la densité des boisements s’accroît jusqu’à la forêt de Chinon. Les cours d’eau et leurs vallées apportent une diversité par la présence de prairies, de vignes, mais aussi par la topographie qui dégage quelques points de vue.

37 Commune d’Avon-les-Roches, Bossée, Bournan, La Celle-Saint-Avant, La Chapelle-Blanche-Saint-Martin, Cravant-les-Coteaux, Crouzilles, Cussay, Descartes, Dolus-le-Sec, Huismes, Ligueil, Louans, Le Louroux, Maillé, Manthelan, Marcé-sur-Esves, Marcilly-sur-Vienne, Neuil, Neuilly-le-Brignon, Nouâtre, Noyant-de-Touraine, Panzoult, Pouzay, Saint-Benoît-la-Forêt, Saint-Branchs, Sainte-Catherine-de-Fierbois, Saint-Épain, Sainte-Maure-de-Touraine, Sepmes, Sorigny, Tauxigny, Thilouze, Trogues, Villaines-les-Rochers, Villeperdue.

Richelais.

Au Sud-Ouest d’Indre-et-Loire, ce terroir constitue une zone de transition entre le Chinonais et le Poitou. Ce paysage amplement vallonné se développe sur des terres crayeuses et se prolonge jusqu’aux environs de Thouars. Le parcellaire qui s’agrandit reçoit une production diversifiée : céréales sur les parties plus plates, arbres sur les pentes des vallées, peupliers dans le fond des vallées ; les prairies se trouvent presque exclusivement près de cours d’eau comme la Veude et le Mable. Seuls les sommets paraissent plus dégagés. La forêt est surtout présente dans la partie Nord-Est et Sud-Ouest.

37 Commune d’Anché, Antogny-le-Tillac, Assay, Braslou, Braye-sous-Faye, Brizay, Champigny-sur-Veude, Chaveignes, Chezelles, Couziers, Faye-la-Vineuse, L’Île-Bouchard, Jaulnay, Lémeré, Lerné, Ligré, Luzé, Marçay, Marcilly-sur-Vienne, Marigny-Marmande, Parçay-sur-Vienne, Ports, Pussigny, Razines, Richelieu, Rilly-sur-Vienne, Rivière, La Roche-Clermault, Sazilly, Seuilly, Tavant, Theneuil, La Tour-Saint-Gelin, Verneuil-le-Château.

Sancerrois.

Les calcaires jurassiques moyen et supérieur, et les crétacés tertiaires et quaternaire de son sous-sol se découpent en failles et en versants fluviaux. D’où ce relief accidenté. Limité par ses collines, ce pays de polyculture est dominé par le vignoble qui produit du Sauvignon comme à Pouilly-sur-Loire, Nièvre, à Quincy, Cher, et à Reuilly, Indre. La vigne existe là d’une haute antiquité comme en témoigne Grégoire de Tours lors des affrontement dans le Berry :
La dévastation commise fut telle que depuis l’Antiquité on n’entendit jamais raconter une pareille ; car il ne reste ni maison, ni vigne, ni aucun arbre (Histoire des Francs, Liv. VI, ch. 31).
Elle connut une grande prospérité sous l’impulsion des religieux de Saint-Satur et des comtes de Sancerre, comme le confirme Nicolas de Nicolay :
Sancerre. Touttes les collines d’alentours sont plaines de grandz vignobles, comme aussi de plusieurs forestz et garennes pleines de touttes sortes de saulvagine, pour le deduict de la grosse et menue chasse ; estant le terroir d’alentour gras et fertil pour la nourriture du gros bétail ; et aux piedz des montagnes sont les terres labourables, très grasses et fertiles en tous grains et bonnes prairies (Description de Berry et diocèse de Bourges, 1567, p. 195).

A côté du parcellaire à champ ouvert existe un parcellaire en lanière, caractéristique du vignoble qui se situe toujours près d’une ville ou d’un axe commercial important : commercialisation oblige. Ce parcellaire en lanière rappelle celui du champ ouvert et de l’enclos. Près de la ville, la parcelle de vigne fut le plus souvent enclose, comme dans le bocage, rarement de haies qui portent ombrage, le plus souvent de murs ; sur la côte ou sur le versant, elle se dirige suivant le sens de la vallée ou de la colline ; dans les 2 cas, comme le champ ouvert et régulier, ce parcellaire s’étire, toujours à simple compartimentage. Là, naturellement, l’assolement est inopérant. Situé près de l’habitation sur un parcellaire oblong quand il produit une simple piquette de pays, il organise tout le finage quand il est prépondérant : le Sancerrois, le Chinonais, le Montlouis, le Quincy et le Reuilly.
Comme dans le parcellaire à champ ouvert et régulier, l’habitat se regroupe presque exclusivement au chef-lieu, parfois en hameau populeux, et tout autour s’étend la vigne. Ce parcellaire sous-tend un habitat fortement groupé ou très dispersé suivant son origine.

En 1880, le vignoble s’étendait sur 2300 ha. Puis survint le phylloxéra. Il se reconstitua sur moins de 600 ha. Pour rétablir l’économie viticole, le Sancerrois se mit à produire du pur Sauvignon et se protégea d’une appellation d’origine contrôlée en 1936. La 2de guerre mondiale apporta beaucoup d’argent et les nouvelles plantations de vigne dépassèrent le talus marneux du Kimméridgien supérieur pour se développer sur les calcaires du Kimméridgien inférieur, voire sur les éboulis siliceux du flanc Sud-Ouest de la Montagne de Sancerre ou terrain de pierre à fusil, et ce sur plus de 1000 ha, avec de nouvelles bases techniques et commerciales. Mais il ne s’agit jamais de monoculture intensive : la vigne fut toujours exclue du fond des vallées et des terrains où se cultivent les céréales et la pomme de terre ; la campagne sancerroise a toujours ses chèvres qui donnent le crottin de Chavignol.

Bien qu’occupé essentiellement par la vigne, le terroir peut se ranger dans ce type de paysage : s’il en diffère partiellement par son sous-sol et par une topographie plus variée, l’arbre en est également absent. L’ouverture de ses paysages peut se comparer à une Champagne topographiquement variée.
Ce terroir s’inscrit au pied du Pays Fort et forme transition avec la Champagne berrichonne. La présence régulière du calcaire et le climat assez doux confèrent au Sancerrois une ambiance très ligérienne et peu berrichonne. L’habitat se groupe en hameau quand la polyculture domine ou se disperse en closeries, suivant l’origine historique du vignoble.

18 Commune de Bannay, Bué, La Chapelle-Montlinard, Herry, Ménétréol-sous-Sancerre, Saint-Bouize, Saint-Satur, Sancerre, Sury-en-Vaux, Verdigny.

3 Forêt d’Orléans.

Avec ses 35.000 ha, la Forêt d’Orléans est le seul ensemble à engendrer un paysage spécifique. On désigne sous ce nom un ensemble de massifs boisés ainsi que leurs lisières. Malgré 3 massifs distincts : Ingrannes, Lorris et Montargis, ce paysage forestier peut paraître monotone, car la forêt d’Orléans est peu vallonnée. Elle abrite cependant des étangs.
Le massif d’Orléans et ses franges déterminent un paysage où la forêt est toujours présente, associée sur ses lisières à un ensemble complexe de prairies bocagères, imbriquées de petits bois ; cette disposition s’explique par le défrichement : autour de leurs centres d’implantation, les défricheurs dégagèrent des clairières plus ou moins vastes, qui purent se rejoindre avec le temps. Les sols s’apparentent à ceux de la Sologne et se caractérisent par une acidité plus forte. Les faibles pentes limitent le drainage naturel et provoquent l’apparition de sols mouilleux. Habitat dispersé.

Massif d'Orléans. Communes de Bougy-les-Neuville, Cercottes, Chanteau, Chevilly, Fleury-les-Aubrais, Loury, Neuville-aux-Bois, Rebréchien, Saint Lyé-la-Forêt, Saran, Semoy. A l'ouest. 6.000 ha.
Massif d'Ingrannes. Commune de Boiscommun, Chambon-la-Forêt, Chilleurs-aux-Bois, Combreux, Courcy-aux-Loges, Fay-aux-Loges, Ingrannes, Loury, Nesploy, Nibelle, Seichebrières, Sully-la-Chapelle, Sury-aux-Bois, Traînou, Vitry-aux-Loges, Vrigny. Au centre. 14.000 ha. Boisement dominé par le chêne et le par le pin. Une trentaine d’étangs le parsème, dont celui de Combreux dédié aux loisirs. Le point culminant de la forêt se trouve à la Butte de Foulaulin, 170 m, près du belvédère des Caillettes.
Massif de Lorris.
Massif de Lorris-Châteauneuf-sur-Loire. Commune de Bouzy-la-Forêt, Châteauneuf-sur-Loire, Châtenoy, Combreux, Coudroy, Saint-Martin-d’Abbat, Sury-aux-Bois, Vieilles-Maisons-sur-Joudry, Vitry-aux-Loges.
Massif de Lorris-Les Bordes. Commune de Bouzy-la-Forêt, Bray-en-Val, Dampierre-en-Burly, Le Moulinet-sur-Solin, Les Choux, Les Bordes, Montereau, Lorris, Ouzouer-sur-Loire, Vieilles-Maisons-sur-Joudry.
A l'est. 16.000 ha. Il recèle quelques étangs : Étang des Bois, commune de Vieilles-Maisons-sur-Joudry, de Gué-l’Évêque.

Cette forêt concerne directement ou indirectement les commune d’Auvilliers-en-Gâtinais Beauchamps-sur-Huillard, Bellegarde, Boigny-sur-Bionne, Boiscommun, Boismorand, Les Bordes, Bougy-lez-Neuville, Bouzonville-aux-Bois, Bouzy-la-Forêt, Cercottes, Chailly-en-Gâtinais, Chambon-la-Forêt, Chanteau, Châtenoy, Chilleurs-aux-Bois, Les Choux, Combreux, Coudroy, La Cour-Marigny, Courcy-aux-Loges, Dampierre-en-Burly, Donnery, Fay-aux-Loges, Ingrannes, Langesse, Lombreuil, Lorris, Loury, Mareau-aux-Bois, Marigny-les-Usages, Montereau, Montliard, Le Moulinet-sur-Solin, Nesploy, Nevoy, Nibelle, Noyers, Oussoy-en-Gâtinais, Ouzouer-sous-Bellegarde, Ouzouer-sur-Loire, Presnoy, Quiers-sur-Bézonde, Rebréchien, Saint-Aignan-des-Gués, Saint-Lyé-la-Forêt, Santeau, Saran, Seichebrières, Sully-la-Chapelle, Sury-aux-Bois, Thimory, Traînou, Varennes-Changy, Vennecy, Vieilles-Maisons-sur-Joudry, Vitry-aux-Loges, Vrigny.

Forêt de Montargis. Commune de Paucourt. 4.000 ha.

4 Gâtine.

La Gâtine s’étend sur 7 terroirs : le Drouais-Thymerais, le Bassin de Savigné et les landes de Touraine, le Gâtinais de l’Ouest, le Gâtinais de l’Est, la Gâtine tourangelle, la Gâtine de Pontlevoy et la forêt d’Amboise, les Gâtines des confins Touraine-Berry : Gâtine de Loches et de Montrésor, Gâtine de Valençay et Boischaut Nord, le Pays du Blanc.
Les paysages de Gâtine se caractérisent par une présence importante de la couverture forestière ; celle-ci s’organise en boisements épars, souvent de taille variée, limitant partiellement le champ de vision. En effet, historiquement, la Gâtine fut gagnée sur la forêt ou sur la lande. Les défrichements furent constants, car aux XVIIIe et XIXe s., les propriétaires de terres y installaient encore de nouveaux bâtiments d’exploitation agricole.
Si la haie existe, elle forme rarement un maillage organisé comme dans les pays de bocage. La Gâtine est principalement un pays de polyculture ou de polyculture-élevage, même si depuis 1945, la culture des céréales semble gagner du terrain.

Bassin de Savigné et les landes de Touraine.

Dominant le Val de Loire, aux confins de la Touraine et de l’Anjou, s’étendent des landes et des massifs forestiers ; ces milieux restèrent très longtemps à l’état de landes à ajoncs et à bruyères, exploitées en pâturage extensif. Au Nord, cette unité se prolonge par divers boisements formant transition avec le Beaugeois angevin ; le sous-sol est formé par d’anciens sédiments marins, sables coquilliers, et le paysage apparaît plus varié, avec des champs ouverts et des champs fermés.

37 Commune d’Avrillé-les-Ponceaux, Benais, Bourgueil, Cléré-les-Pins, Continvoir, Courcelles-de-Touraine, Channay-sur-Lathan, Les Essards, Gizeux, Hommes, Ingrandes-de-Touraine, Langeais, Lublé, Mazières-de-Touraine, Restigné, Rillé, Saint-Laurent-de-Lin, Saint-Michel-sur-Loire, Saint-Nicolas-de-Bourgueil, Saint-Patrice, Savigné-sur-Lathan.

Drouais-Thymerais.

Situé aux confins des Régions Centre et Île-de-France, ce terroir est marqué par les similitudes avec les pays voisins : Beauce, Normandie et Perche. Cette situation de marche lui confère un paysage varié, même si les prairies et les haies régressent au profit de la culture des céréales et des oléagineux. Le plateau vallonné d’argile à silex est parcouru par les vallées d’ampleur variée : les rivières de l’Avre, de la Blaise, l’Eure et de la Meuvette. La forêt occupe les massifs de Dreux et de Châteauneuf-en-Thymerais ; les petits boisements se trouvent surtout au contact du Perche, où ils s’insèrent dans un bocage lâche. L’habitat isolé se caractérise par l’usage de la pierre et du torchis. Les vallées apportent la diversité et les coteaux laissent apparaître des sols chauds où le calcaire affleure.

28 Commune d’Abondant, Anet, Ardelles, Aunay-sous-Crécy, Beauche, Berchères-Saint-Germain, Berchères-sur-Vesgre, Bérou-la-Mulotière, Billancelles, Boissy-en-Drouais, Boissy-lès-Perche, Boncourt, Bouglainval, Le Boullay-les-Deux-Églises, Le Boullay-Mivoye, Le Boullay-Thierry, Boutigny-Prouais, Bréchamps, Brézolles, Briconville, Broué, Bû, Champagne, La Chapelle-Forainvilliers, La Chapelle-Fortin, Charpont, Chartainvilliers, Châtaincourt, Les Châtelets, La Chaussée-d’Ivry, Châteauneuf-en-Thymerais, Chaudon, Cherisy, Clévilliers, Coulombs, Crécy-Couvé, Croisilles, Crucey-Villages, Dampierre-sur-Avre, Dangers, Digny, Dreux, Droue-sur-Drouette, Écluzelles, Épernon, Escorpain, Faverolles, Favières, Fessanvilliers-Mattanvilliers, Fontaine-les-Ribouts, La Framboisière, Fresnay-le-Gilmert, Garancières-en-Drouais, Garnay, Germainville, Gilles, Goussainville, Guainville, Hanches, Havelu, Jaudrais, Jouy, Lamblore, Laons, Lormaye, Louvilliers-en-Drouais, Louvilliers-lès-Perche, Luray, Maintenon, La Mancelière, Marchezais, Marville-Moutiers-Brûlé, Le Mesnil-Thomas, Mézières-en-Drouais, Mittainvilliers, Montigny-sur-Avre, Montreuil, Morvilliers, Néron, Nogent-le-Roi, Ormoy, Ouerre, Oulins, Pierres, Les Pinthières, Poisvilliers, Pontgouin, Prudemanche, La Puisaye, Puiseux, Revercourt ; Rohaire, Rouvres, Rueil-la-Gadelière, Saint-Arnoult-des-Bois, Sainte-Gemme-Moronval, Saint-Jean-de-Rebervilliers, Saint-Laurent-la-Gâtine, Saint-Lubin-de-Cravant, Saint-Lubin-de-la-Haye, Saint-Lubin-des-Joncherets, Saint-Lucien, Saint-Maixme-Hauterive, Saint-Martin-de-Nigelles, Saint-Ouen-Marchefroy, Saint-Piat, Saint-Prest, Saint-Rémy-sur-Avre, Saint-Sauveur-Marville, La Saucelle, Saulnières, Saussay, Senantes, Senonches, Serazereux, Serville, Sorel-Moussel, Tremblay-les-Villages, Tréon, Vérigny, Vert-en-Drouais, Vernouillet, Villemeux-sur-Eure, Villiers-le-Morhier.

Gâtinais de l’Est.

Ce terroir correspond au plateau argileux composé de champs entrecoupés de touffes d’arbres et de la forêt de Montargis, entaillé par des vallées affluentes de la rivière du Loing : l’Aveyron, le Betz, la Claris, l’Ouanne. Des marais subsistent dans les basses vallées du Betz et de la Claris.

45 Commune d’Amilly, Bazoches-sur-le-Betz, Le Bignon-Mirabeau, Châlette-sur-Loing, Chantecoq, La Chapelle-Saint-Sépulcre, La Chapelle-sur-Aveyron, Le Charme, Châteaurenard, Chevannes, Chevry-sous-le-Bignon, Chuelles, Conflans-sur-Loing, Courtemaux, Courtenay, Dordives, Douchy, Ervauville, Ferrières, Fontenay-sur-Loing, Foucherolles, Griselles, Gy-les-Nonains, Louzouer, Melleroy, Mérinville, Montargis, Montbouy, Montcorbon, Nogent-sur-Vernisson, Paucourt, Pers-en-Gâtinais, Rozoy-le-Vieil, Saint-Firmin-des-Bois, Sainte-Geneviève-des-Bois, Saint-Germain-des-Prés, Saint-Hilaire-les-Andrésis, Saint-Loup-de-Gonois, Saint-Maurice-sur-Aveyron, La Selle-en-Hermois, La Selle-sur-le-Bied, Thorailles, Triguères.

Gâtinais de l’Ouest.

Ce terroir se caractérise par un relief varié, surtout dans sa partie Nord : massifs boisés parfois étendus, cours d’eau accompagnés de bosquets et de prairies, habitat diffus. Les vallées des rivières de l’Essonne et de la Rimarde ont des coteaux calcaires remarquables.

45 Cne d’Ascoux, Audeville, Augerville-la-Rivière, Aulnay-la-Rivière, Auxy, Barville-en-Gâtinais, Batilly-en-Gâtinais, Beaune-la-Rolande, Boësse, Bordeaux-en-Gâtinais, Bouilly-en-Gâtinais, Bouzonville-aux-Bois, Boynes, Briarres-sur-Essonne, Bromeilles, Cepoy, Chapelon, Chevillon-sur-Huillard, Corbeilles, Corquilleroy, Cortrat, Courcelles, Courtempierre, Dadonville, Desmonts, Dimancheville, Échilleuses, Égry, Estouy, Fréville-du-Gâtinais, Gaubertin, Girolles, Givraines, Gondreville, Grangermont, Juranville, Laas, Labrosse, Ladon, Lorcy, Mainvilliers, Malesherbes, Mézières-en-Gâtinais, Mignerette, Mignières, Montbarrois, Montcresson, Mormant-sur-Vernisson, Moulon, Nancray-sur-Rimarde, La Neuville-sur-Essonne, Nogent-sur-Vernisson, Ondreville-sur-Essonne, Orville, Oussoy-en-Gâtinais, Ouzouer-des-Champs, Nargis, Pannes, Préfontaines, Puiseaux, Pressigny-les-Pins, Saint-Hilaire-sur-Puiseaux, Saint-Loup-des-Vignes, Saint-Maurice-sur-Fessard, Saint-Michel, Sceaux-du-Gâtinais, Solterre, Treilles-en-Gâtinais, Villemandeur, Villemoutiers, Villevoques, Vimory, Yèvre-la-Ville.

Gâtine de Pontlevoy et forêt d’Amboise.

Ce terroir se situe entre la Loire et la rivière du Cher ; il prolonge vers l’Ouest la Sologne de Contres, et vers l’Est la Champeigne tourangelle ; cette double appartenance repose sur des sols tout à la fois identiques et différents : calcaire, argile à silex. La plaine de Pontlevoy a un paysage ouvert dont l’origine est la clairière qui s’établit autour de l’abbaye, dans la forêt environnante : bois de Sudais, forêts de Choussy, de Montrichard, d’Amboise. Ainsi s’explique la présence de l’étang forestier de Sudais.

37 Commune d’Amboise, Chargé, Chisseaux, Civray-de-Touraine, Dierre, Saint-Martin-le-Beau, Saint-Règle, Souvigny-de-Touraine.

41 Commune de Bourré, Chaumont-sur-Loire, Choussy, Feings, Fougères-sur-Bièvre, Monthou-sur-Bièvre, Monthou-sur-Cher, Montrichard, Ouchamps, Pontlevoy, Sambin, Thenay, Valaire, Vallières-les-Grandes.

Gâtines des confins Touraine-Berry.

Cet ensemble de Gâtines forme une longue bande où se distinguent plusieurs terroirs : Gâtine de Loches, Boischaut Nord, Gâtine de Valençay, Pays de Bazelle ; mais le paysage montre une homogénéité certaine : relief peu varié et échancré par les vallées, sol d’argile à silex, massifs boisés dispersés mais parfois vastes, habitat dispersé marqué par les influences tourangelles ; cet habitat varie à l’approche de la Champagne berrichonne où la végétation s’associe au bâti, au point que la campagne semble pénétrer dans le bourg.
Ces gâtines se caractérisent aussi par la densité des forêts, la présence d’espaces ouverts et la faible densité de population. Leurs vallées se recouvrent de prairies humides. Toutes ces caractéristiques favorisent la polyculture et l’élevage.

Gâtines de Loches et de Montrésor.

L’origine de cette gâtine est la forêt de Loches qui s’étendait entre les rivières de l’Indre et de l’Indrois. Les textes des XIe-XIIIe s. emploient les mots de Besolgerius ou une forme approchante pour la qualifier ; Bois-Ogier ou Baugerais en raison de la similitude qui existe entre ce nom et celui du lieu où fut fondé l’abbaye cistercienne de Baugerais.

La forêt apparaît dans les textes vers 1050, quand le comte d’Anjou accorde à l’abbaye de Beaulieu-lès-Loches le droit de prélever le bois nécessaire à ses constructions et celui d’y laisser glaner 100 porcs : Besolgerius (Gallia Christiana, t. XIV, Instrumenta 44).
La mention suivante date de 1175-1179 ; Henri II Plantagenêt donne aux religieux grandmontains de Bois-Rahier le lieu même où ils se fixent, dans la paroisse de Vançay, alias Saint-Avertin (37), avec les droits d’usage dans es 3 forêts tourangelles, Bréchenay, Chinon et Bois-Ogier :
per totam forestam nostram de Bosco Ogerii prope Lochas (Acte de Henri II, t. II, n° 545).
En 1258, la localisation de la forêt de Bois-Ogier entre les rivières de l’Indre et de l’Indrois est précisée (Layettes du Trésor des Chartres, t. III, n° 4474).
Les actuelles forêts de Loches et de Baugerais constituaient le massif originel, en limite des diocèses de Bourges et de Tours ; au moins de façon ponctuelle, le même nom qualifia 2 forêts situées de part et d’autre de l’Indre.

37 Commune d’Abilly, Barrou, Beaulieu-lès-Loches, Beaumont-Village, Betz-le-Château, Bossay-sur-Claise, Boussay, Bridoré, Céré-la-Ronde, Chambon, Chambourg-sur-Indre, Chanceaux-près-Loches, Charnizay, Chaumussay, Chemillé-sur-Indrois, Ciran, Épeigné-les-Bois, Esves-le-Moutier, Ferrière-Larçon, Genillé, Le Grand-Pressigny, La Guerche, Loché-sur-Indrois, Loches, Montrésor, Mouzay, Nouans-les-Fontaines ; Orbigny, Paulmy, Perrusson, Le Petit-Pressigny, Preuilly-sur-Claise, Saint-Flovier, Saint-Hippolyte, Saint-Jean-Saint-Germain, Saint-Senoch, Sennevières, Tournon-Saint-Pierre, Varennes, Verneuil-sur-Indre, Villedômain, Villeloin-Coulangé, Vou, Yzeures-sur-Creuse.
41 Cne de Châteauvieux, Couffy.

Boischaut Nord.

Son substratum calcaire, crétacé et calcaire lacustre, se couvre souvent d’une couche d’argile à silex imperméable et rébarbative. Escarpement de la cuesta crétacé, front de plateau déprimé qui porte la Sologne, son relief se suit de la Brenne au Sancerrois, mais il s’élève à l’Est du Cher. Cette cuesta fossile est topographiquement double : la marne kimméridgienne y forme un gradin intermédiaire à l’Est. A l’Est, la forêt et la lande de la Sologne se prolongent sur des dépôts argilo-siliceux de l’infra-crétacé qui constitue le front de la cuesta : région de seigle, de bois et d’élevage de la vache bretonne, très améliorée depuis les travaux du 2d Empire. A l’Ouest, dans la région de Valençay, le partage avec la Touraine se marque par l’extension croissante des sols de décomposition infertiles composés d’argile à silex, en même temps que l’affirmation du contraste entre le plateau ingrat et la vallée fertile, typiquement tourangeau, mais inconnu du Berry. Cette région de plaine assez pauvre se parsème de touffes d’arbres qui rappellent le paysage assez pauvre de gâtines.

L’arrachage des haies vives se multiplie grâce au remembrement : là aussi le paysage se champagnise et la grande exploitation où la céréale et l’élevage cohabitent, commence à s’implanter depuis 1950.

36 Commune d’Aize, Anjouin, Argy, Arpheuilles, Bagneux, Baudres, Buxeuil, Buzançais, Chabris, La Chapelle-Montmartin, La Chapelle-Orthemale, Châtillon-sur-Indre, Cléré-du-Bois, Dampierre-en-Graçay, Dun-le-Poëlier, Écueillé, Faverolles, Fléré-la-Rivière, Fontguenand, Frédille, Gehée, Genouilly, Graçay, Guilly, Heugnes, Jeu-Maloches, Langé, Luçay-le-Mâle, Maray, Massay, Menetou-sur-Nahon, Méreau, Moulins-sur-Céphons, Murs, Orville, Palluau-sur-Indre, Parpeçay, Pellevoisin, Préaux, Rouvres-les-Bois, Sainte-Cécile, Saint-Christophe-en-Bazelle, Saint-Cyran-du-Jambot, Saint-Genou, Saint-Georges-sur-la-Prée, Saint-Julien-sur-Cher, Saint-Loup, Saint-Martin-de-Lamps, Saint-Médard, Saint-Outrille, Saint-Pierre-de-Lamps, Selles-sur-Nahon, Sembleçay, Sougé, Thénioux, Le Tranger, Valençay, Varennes-sur-Fouzon, La Vernelle, Veuil, Vicq-sur-Nahon, Vierzon, Villegouin, Villentrois.

Gâtine tourangelle.

Ce plateau faiblement ondulé occupe la partie Nord du département d’Indre-et-Loire. Les affluents de la Loire et de la rivière du Loir entaillent le soubassement crayeux et y déterminent des vallées aux dimensions modestes : Brenne, Dême, Escotais, Long. Surtout forestier jusqu’au XVIe s., ce terroir s’est peu à peu transformé en champ ouvert par des défrichements successifs ; la forêt s’est toutefois maintenue sous la forme de grands massifs : Beaumont-la-Ronce, Gâtines, Prunay, etc., ou de petites unités dispersées. Çà et là subsistent des taches bocagères, alors qu’ailleurs existent de larges ouvertures, comme à l’Est de Château-Renault. L’habitat se regroupe surtout à l’approche des vallées où il subsiste des troglodytes.

37 Commune d’Ambillou, Autrèche, Auzouer-en-Touraine, Beaumont-la-Ronce, Le Boulay, Braye-sur-Maulne, Bueil-en-Touraine, Cerelles, Chançay, Chanceaux-sur-Choisille, Charentilly, Château-la-Vallière, Château-Renault, Chemillé-sur-Dême, Couesmes, Crotelles, Dame-Marie-les-Bois, Épeigné-sur-Dême, La Ferrière, Les Hermites, Louestault, Marcilly-sur-Maulne, Marray, La Membrolle-sur-Choisille, Mettray, Monthodon, Montreuil-en-Touraine, Morand, Neuillé-le-Lierre, Neuillé-Pont-Pierre, Neuville-sur-Brenne, Neuvy-le-Roi, Nouzilly, Parçay-Meslay, Pernay, Pocé-sur-Cisse, Reugny, Rouziers-de-Touraine, Saint-Antoine-du-Rocher, Saint-Étienne-de-Chigny, Saint-Christophe-sur-le-Nais, Saint-Nicolas-des-Motets, Saint-Ouen-les-Vignes, Saint-Paterne-Racan, Saint-Roch, Semblançay, Sonzay, Souvigné, Villebourg, Villedômer, Villiers-au-Bouin.

41 Commune d’Ambloy, Authon, Les Essarts, Françay, Les Hayes, Herbault, Mesland, Montrouveau, Prunay-Cassereau, Saint-Arnoult, Saint-Cyr-du-Gault, Saint-Étienne-des-Guérets, Santenay, Sasnières, Seillac, Villechauve, Villedieu-le-Château, Villeporcher, Villiersfaux.

Pays du Blanc.

Cette unité paysagère constitue la partie berrichonne d’un ensemble plus vaste qui s’étend en Poitou sur les plateaux traversés par les rivières de l’Anglin et de la Gartempe. Installé sur le plateau argilo-calcaire, ce terroir présente quelques traits paysagers apparentés à ceux des régions plus au Sud. A l’approche des vallées de l’Anglin ou de la Creuse, le relief s’accuse et dégage des falaises rocheuses, alors que le rebord du plateau prend l’aspect d’un Causse, comme au Causse de Pouligny, avec une végétation arbustive dense qui prolonge les masses boisées. Sur les hauteurs, la topographie plus monotone du plateau se rythme par des boqueteaux et par des arbres isolés. Les vallées et leurs abords constituent les éléments les plus diversifiés du paysage.
L'arrêté ministériel du 13 janvier 1964 délimita la région naturelle du pays blancois.

36 Commune du Blanc, Concremiers, Fontgombault, Ingrandes, Lurais, Mérigny, Néons-sur-Creuse, Pouligny-Saint-Pierre, Preuilly-la-Ville, Saint-Aigny, Saint-Hilaire-sur-Benaize, Sauzelles, Tournon-Saint-Martin.

5 Landes et étangs.

Les Landes et étangs s’étendent sur les terroirs suivants : la Brenne, la Sologne. Avec ces 2 terroirs, la Région Centre abrite 2 des plus vastes zones humides d’intérêt européen. L’un et l’autre ont pour origine des dépôts sédimentaires descendus des hauteurs du Massif Central.
La présence des étangs édifiés par l’homme dès le Xe s., les zones marécageuses, les landes sèches constituent des éléments communs ; mais le paysage solognot tend de plus en plus à se fermer, alors qu’en Brenne, le relatif maintien de l’agriculture produit une plus grande variété dans l’occupation des sols.

Brenne.

D’une altitude qui varie entre 70 et 135 m, limité au Sud par la Creuse, au Nord par la Claise, à l’Ouest par une ligne entre Claise et Creuse, de Martizay au Blanc, à l’Est par la ligne courge de Vendœuvres à Saint-Gaultier, avec une excroissance vers Neuillay-les-Bois, La Brenne correspond à un épandage détritique puissant de 80 m, d’âge Eocène supérieur. Les afflux clastiques s’étalent sur le dos monoclinal érodé et altéré de couches jurassiques et dans la paléo-dépression de 130 à 140 m au pied de la cuesta turonienne. Le lac qui occupa temporairement cette dépression opposa un effet de barrière en creux à la fuite des produits glytogéniques qui venaient du Massif Central et allaient vers le Nord, de manière qu’ils s’accumulèrent au pied et contre le front de la cuesta. La formation de Brenne se trouve en contrebas des affleurements jurassiques au Sud-Ouest, au Sud et à l’Est, et crétacé au Nord.
Dans la série, mainte superposition de microséquences positives s’achève par le paléosol à structure fine et témoigne des apports détritiques successifs et des émersions temporaires sous un climat de type tropical et humide au Jurassique supérieur. La partie supérieure subit une altération éoligocène, puis plio-quaternaire. Les butons se couronnent ou non d’un grès dur rouge brique, riche en silice avec opale-critobalite, à gros quartz corrodés, très séparés par la matrice silico-ferrugineuse et alumineuse, dont les argiles sont surtout kaoliques ; l’érosion différente du grès argileux tendre et du grès argilo-silicite dur, qui forme la cuirasse supérieure, dégagea ces butons recouverts traditionnellement d’une végétation arbustive et arborescente : bruyère, genêt, pin.
Ailleurs, l’ordre des couches est souvent le suivant : sable ou grès tendre feldsphatique argileux à galets, lentilles d’argile, niveau durci silicifié et rubéifié, partie supérieure argilo-silicieuse sans galet.

Son paysage ressemble à une Sologne caractérisée par une absence presque totale de pente, des eaux traînantes et, entre mainte taupinière gréseuse, de nombreuses cuvettes où l’homme conserve et aménage ses étangs. Zone de marécage, de bois et de lande que dominent les butons arrondis d’une altitude moyenne de 100 m, dont le plus haut porte le château du Bouchet, Cne de Rosnay, à 135 m. Si le préfet François Jean Baptiste Dalphonse fit entreprendre son assèchement à partir de 1800, le Parc Naturel Régional de la Brenne s’essaie à la reconstruction des étangs pour la pisciculture et pour la chasse.
Région d’élevage et de polyculture, son économie se basait sur l’autarcie et sur le domaine ; l’évolution de son paysage reste indépendante de l’influence champenoise qui fait ouvrir les champs.

Édifiés au XIe s., pour l’essentiel dans le bassin versant de la rivière de la Claise, son millier d’étangs anthropiques confèrent à ce terroir un paysage spécifique. Au Sud de la rivière de la Creuse, un petit terroir d’aspect similaire prend le nom de petite Brenne. Un paysage assez ouvert, un relief varié, dominé par les buttons ou buttes gréseuses, lui confèrent sa spécificité. L’habitat traditionnel est dispersé, typiquement berrichon tant dans ses volumes que dans sa disposition.
L'arrêté ministériel du 13 janvier 1964 délimita la région naturelle de la Brenne.

36 Commune d’Arthon, Azay-le-Ferron, Bélâbre, Bouesse, Buxières-d’Aillac, Chalais, Chitray, Ciron, Douadic, Jeu-les-Bois, Lingé, Luant, Lureuil, Luzeret, Martizay, Mauvières, Méobecq, Mézières-en-Brenne, Migné, Neuillay-les-Bois, Nuret-le-Ferron, Obterre, Oulches, La Pérouille, Prissac Rosnay, Ruffec, Sainte-Gemme, Saint-Hilaire-sur-Benaize, Saint-Michel-en-Brenne, Saulnay, Tendu, Velles, Vendœuvres.

Sologne.

Ce terroir s’inscrit en totalité dans la courbe décrite par la Loire dans la partie Nord de son cours. Il s’étend sur 6 arrondissements, 23 cantons et 133 communes ou partie de communes, jusqu’à la loi de 1941, plus 4 communes qui se sont rattachées depuis. Il est peu accidenté, formé par des sédiments descendus du Massif Central : argiles, sables et cailloutis. Les sols ingrats, trop humides ou desséchants, sont d’une mise en valeur difficile ; ce qui explique les périodes alternées de prospérité et de récession qui se succèdent au cours du temps. La Sologne est très diversifiée : au cœur, la Sologne des étangs ; au Sud-Est, la Sologne sèche ; à l’Ouest, la Sologne viticole ; au Nord, la Sologne orléanaise.
L’habitat traditionnel se groupe en villages et les châteaux de tout style se dissimulent an sein de vastes propriétés.

L’étendue occupée par les plans d’eau justifie que la reconnaissance de la Sologne comme zone humide d’importance nationale.

18 Commune d’Allogny, Allouis, Argent-sur-Sauldre, Aubigny-sur-Nère, Brinon-sur-Sauldre, La Chapelle-d’Angillon, Clémont, Ennordes, Ménétréol-sur-Sauldre, Méry-ès-Bois (partie Ouest), Méry-sur-Cher (partie Nord), Nançay, Neuvy-sur-Barangeon, Presly, Saint-Laurent, Sainte-Montaine, Thénioux (partie Sud), Vierzon (partie Nord), Vignoux-sur-Barangeon (partie Nord), Vouzeron.

41 Commune de Bauzy, Billy, Bracieux, Chambord, Chaon, Châtres-sur-Cher ; Chaumont-sur-Tharonne, Chémery (partie Nord), Cheverny, Choussy, Contres, Cormeray, Couddes, Cour-Cheverny (en Est), Courmemin, Crouy-sur-Cosson, Dhuizon, Feings, La Ferté-Beauharnais, La Ferté-Imbault, La Ferté-Saint-Cyr, Fontaines-en-Sologne, Fougères-sur-Bièvre, Fresnes, Gièvres, Gy-en-Sologne, Huisseau-sur-Cosson, Lamotte-Beuvron, Langon, Lassay-sur-Croisne, Loreux, Marcilly-en-Gault, Maslives, La Marolle-en-Sologne, Méhers, Mennetou-sur-Cher, Millançay, Mont-près-Chambord (partie Sud), Monthou-sur-Bièvre, Montrieux-en-Sologne, Muides-sur-Loire, Mur-de-Sologne, Neung-sur-Beuvron, Neuvy, Nouan-le-Fuzelier, Oisly, Orçay, Ouchamps, Pierrefitte-sur-Sauldre, Pruniers (partie Nord), Romorantin-Lanthenay, Rougeou, Saint-Laurent-Nouan, Saint-Viâtre, Salbris, Sambin, Sassay, Selles-Saint-Denis, Soings-en-Sologne, Souesmes, Souvigny-en-Sologne, Theillay, Thenay, Thoury, Tour-en-Sologne, Veilleins, Vernou-en-Sologne, Villefranche-sur-Cher, Villeherviers, Villeny, Vouzon, Yvoy-le-Marron.

45 Commune d’Ardon, Cerdon, Cléry-Saint-André (partie Sud), Coullons, Dry (partie Sud), Guilly, Isdes, Jouy-le-Potier, La Ferté-Saint-Aubin, Lailly-en-Val (partie Sud), Ligny-le-Ribault, Lion-en-Sullias (partie Sud), Mareau-aux-Prés (partie Sud), Marcilly-en-Villette, Mézières, Neuvy-en-Sullias (partie Sud), Olivet (partie Sud), Poilly-lez-Gien (partie Ouest), Saint-Aignan-le-Jaillard (partie Sud), Saint-Hilaire-Saint-Mesmin (partie Sud), Saint-Cyr-en-Val (partie Sud), Saint-Florent, Saint-Gondon (partie Sud), Sandillon (partie Sud), Sennely, Sully-sur-Loire (partie Sud), Tigy (partie Sud), Vannes-sur-Cosson, Vienne-en-Val (partie Sud), Viglain, Villemurlin.

Communes absentes de la loi du 27 juin 1941, mais adhérentes depuis 1984 au Syndicat Mixte d’Aménagement et de Développement de la Sologne :
Blancafort (18), Candé-sur-Beuvron (41), La Chapelle-Montmartin (41), Maray (41), Les Montils (41), Saint-Julien-sur-Cher (41), Saint-Loup (41), Selles-sur-Cher (41), Seur (41), Valaire (41).

6 Vallée.

La Vallée s’étend sur les terroirs suivants : la Vallée du Loir, le Val de Loire Berrichon, le Val de Loire Orléanais, le Val de Loire et les vallées tourangelle.
Ces vallées appartiennent à 2 bassins versants : la Loire et la Seine. Seules les vallées d’une certaine ampleur déterminent un paysage et une unité naturelle propres ; les autres introduisent une diversité particulière dans les terroirs qu’elles traversent.
Le cours de la Loire peut se diviser en 3 unités, reliées par le cours du fleuve : à l’amont, le Val Berrichon se termine entre Gien et Sully-sur-Loire, là où le lit majeur gagne une ampleur nouvelle ; à partir d’Orléans, le fleuve bute sur les calcaires durs de la Beauce et infléchit son cours vers l’Ouest ; à l’aval de Blois apparaît la 3e unité que l’histoire qualifie de tourangelle.

Vallée du Loir.

La moyenne Vallée du Loir se distingue par son ampleur des régions naturelles voisines : Beauce, Gâtine tourangelle et Perche. La barrière forestière de Fréteval-Marchenoir forme la limite Nord de cette unité qui se prolonge à l’aval dans le département de la Sarthe. L’habitat traditionnel est dispersé, avec une abondance remarquable de sites troglodytiques.

41 Commune d’Areines, Artins, Couture-sur-Loir, Fréteval, Lavardin, Lignières, Lisle, Marcilly-en-Beauce, Meslay, Montoire-sur-le-Loir, Naveil, Pezou, Renay, Les Roches-l’Évêque, Saint-Firmin-des-Prés, Saint-Jacques-des-Guérets, Saint-Martin-des-Bois, Saint-Ouen, Saint-Rimay, Sougé, Ternay, Thoré-la-Rochette, Tréhet, Trôo, Vendôme, Villavard, Villiers-sur-Loir.

Vallée de la Loire.

Ruban d’alluvions fertiles argilo-silicieux, pays étrangers en quelque sorte aux régions qu’elle traverse, sa largeur d’étend de 4 à 10 km suivant les endroits. Elle les traverse sans beaucoup influencer l’arrière-pays dont le socle reste identique à celui de la Champagne et de la Beauce, mais recouvert d’éléments détritiques plus fertiles. La fertilité de son terrain favorise l’élevage et la culture intensive. La petite propriété dispersée domine, parfois regroupée en hameau éclaté où, à côté de la culture céréalière, l’élevage du bovin tient une place de 1er plan avec la culture fourragère dont il a besoin, comme dans l’argileuse Vallée de Germigny, envahie par l’herbage à la nivernaise depuis 1880.

Val de Loire Berrichon.

Du Bec d’Allier aux environs de Gien, la Vallée de la Loire se caractérise par la présence régulière de la forêt alluviale dite à bois tendre. Dissimulés dans le lit mineur, plages et grèves sableuses participent au paysage. L’habitat traditionnel occupe les zones non inondables naturellement.

18 Commune de Beffes, Couargues, Cours-les-Barres, Cuffy, Léré, Marseilles-lès-Aubigny, Saint-Léger-le-Petit, Thauvenay,

45 Commune de Beaulieu, Bonny-sur-Loire, Briare, Châtillon-sur-Loire, Gien, Ousson-sur-Loire, Poilly-lez-Gien, Saint-Brisson-sur-Loire, Saint-Firmin-sur-Loire, Saint-Martin-sur-Ocre.

Val de Loire Orléanais.

De Gien à l’entrée de la Touraine, le Val de Loire s’élargit jusqu’à atteindre 8 km à Saint-Benoît-sur-Loire. Le lit sauvage fut endigué à cause des crues et pour mettre en culture le Val d’Or aux terres meubles et riches. Les agglomérations urbaines correspondent aux points régulièrement espacés et jalonnent cet ordonnancement linéaire. L’agriculture exploite la quasi totalité du lit majeur, à partir d’un habitat traditionnellement bâti sur les buttes insubmersibles.

41 Commune d’Avaray, Blois, Candé-sur-Beuvron, Chaumont-sur-Loire, La Chaussée-Saint-Victor, Chouzy-sur-Cisse, Cour-sur-Loire, Courbouzon, Lestiou, Ménard, Mer, Monteaux, Montlivault, Onzain, Rilly-sur-Loire, Saint-Claude-de-Diray, Saint-Denis-sur-Loire, Saint-Laurent-Nouan, Suèvres, Veuves, Vineuil.

45 Commune de Baule, Beaugency, Bonnée, Bou, Chaingy, La Chapelle-Saint-Mesmin, Châteauneuf-sur-Loire, Chécy, Combleux, Darvoy, Dry, Férolles, Fleury-les-Aubrais, Germigny-des-Prés, Guilly, Jargeau, Lailly-en-Val, Lion-en-Sullias, Mardié, Mareau-aux-Prés, Meung-sur-Loire, Neuvy-en-Sullias, Olivet, Orléans, Ouvrouer-les-Champs, Saint-Aignan-le-Jaillard, Saint-Ay, Saint-Benoît-sur-Loire, Saint-Cyr-en-Val, Saint-Denis-de-l’Hôtel, Saint-Denis-en-Val, Saint-Gondon, Saint-Hilaire-Saint-Mesmin, Saint-Jean-de-Braye, Saint-Jean-le-Blanc, Saint-Martin-d’Abbat, Saint-Père-sur-Loire, Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, Sandillon, Sigloy, Sully-sur-Loire, Tavers, Tigy, Vienne-en-Val.

Val de Loire et vallées tourangelles.

Bande aussi riche qu’étroite, les lits majeurs de la Loire et de ses affluents, le Cher, l’Indre et la Vienne donnent l’illusion de la richesse. Il possède les mêmes caractéristiques que le Val Orléanais.

37 Commune d’Amboise, Athée-sur-Cher, Azay-sur-Cher, Berthenay, Bléré, Bréhémont, Candes-Saint-Martin, Cangey, La Chapelle-aux-Naux, La Chapelle-sur-Loire, Chargé, Chenonceaux, Chinon, Chisseaux, Chouzé-sur-Loire, Cinq-Mars-la-Pile, Civray-de-Touraine, La Croix-en-Touraine, Fondettes, Francueil, Ingrandes-de-Touraine, Joué-lès-Tours, Langeais, Lignières-de-Touraine, Limeray, Lussault-sur-Loire, Luynes, Montlouis, Mosnes, Nazelles-Négron, La Riche, Rigny-Ussé, Rivarennes, Rochecorbon, Saint-Avertin, Saint-Cyr-sur-Loire, Saint-Étienne-de-Chigny, Saint-Genouph, Saint-Germain-sur-Vienne, Saint-Martin-le-Beau, Saint-Michel-sur-Loire, Saint-Pierre-des-Corps, Savonnières, Tours, Vallères, Véretz, Vernou, Villandry, La Ville-aux-Dames, Vouvray.

41 Commune d’Angé, Bourré, Chissay-en-Touraine, Faverolles-sur-Cher, Mareuil-sur-Cher, Monthou-sur-Cher, Montrichard, Noyers-sur-Cher, Pouillé, Saint-Aignan, Saint-Julien-de-Chédon, Saint-Georges-sur-Cher, Saint-Romain-sur-Cher, Seigy, Thésée.