Abbaye


Abbaye suivi d’un nom de lieu

bois d'habert-veuves

Bois d'Habert. D'Habert pour Dabert, variante de Dagobert, nom de personne d'origine germanique. Confusion avec Habert, nom de personne de même origine.
18 Abbaye-de-Boisdabert. Cne de Morlac. Abbatia de Bosco Daberti, 1145 (A.D. 18-1 G 1, p. 5) ; Extra Civitatem [Bituricensis], Abbatiam de Bosco Daberti, 24 mars 1145 (A.D. 18-1 G 1, p. 2, n° 10) ; Abbatia de Bosco Daberti, 3 janvier 1183 (A.D. 18-1 G 28, pièce 1, bulle du pape Lucius III) ; Boscus Dagberti, 1224 (Gallia Christiana, t. II, Instrumenta, col. 121) ; Grangia de Bosco Daberti, 1298 (A.D. 18-11 H, abbaye de Puyferrand) ; La Grange de Boys Dabert, 1459 (A.D. 18-11 H, abbaye de Puyferrand) ; L’ostel du Boys Dabert, 1517 (A.D. 18-11 H, abbaye de Puyferrand) ; Le lieu et maison abbatiale du Bois Dabert, 1559 (A.D. 18-9 H, abbaye de la Prée) ; Le Bois d’Habert, autrement dit d’Esparce, 1650 (A.D. 18-1 G, archevêché de Bourges) ; Le lieu, fief et seigneurie de Bois Dabert, 1731 (A.D. 18-9 H, abbaye de la Prée) ; Château Dabert, XVIIIe s. (Carte de Cassini) ; Le Bois d’Habert, 1812 (Cadastre) ; Le Bois d’Habert, 1847 (B.N.-Ms Français 9844) ; Le Bois d’Habert, 1939 (Cadastre). Abbaye de l’ordre de Cîteaux, unie en 1145 à l’abbaye Notre-Dame de La Prée, du même ordre, par le pape Eugène III (Gallia Christiana, t. II, Instrumenta, col. 121), dont la manse devint un fief vassal.

Buccus.
45 Abbaye de Buccus. Cne de. Buccum monasterium, 954-972 (Actes de Lothaire, n° 33, p. 81) ; Buccum monasterium, 954-972 (Actes de Louis V, n° 69, p. 170).

Cistercienne.
41 Abbaye-de-Cisterciennes. Cne de Saint-Aignan. Le roi Louis IX confirme la fondation faite par le seigneur de Saint Agnan d’une abbaye de religieuses de l’ordre de Citeaux dans la châtellenie de Saint Agnan, diocèze e Bourges, 1249 (A.D. 18-1 G 1, p. 70, 430, n° 472). Sans suite.

Fontaine.
45 Abbaye-de-Fontaine-Jean. Cne de Saint-Maurice-sur-Aveyron. Ecclesia de Fonte Johannis, vers 1150 (Acte de Louis VII le jeune) ; Monachi Fontis Johannis, 1257 (A.D. 45-H, dominicaines de Montargis) ; Abbas Fontis Johannis, vers 1350 (Pouillé de Sens, p. 50) ; Abbas Fontis Johannis, Cisterciensis, vers 1350 (Pouillé de Sens, p. 50) ; Abbas Fontis Johannis, cisterciensis ordinis, 1369-1370 (Pouillé de Sens, p. 100) ; Le couvent de Fontaine Jean, août 1400 (A.N.-JJ 155, n° 94, fol. 53 v°) ; Abbaye de Fontainegent, XVIIIe s. (Carte de Cassini) ; Fontaine Jean, 1831 (Cadastre) ; Fontaine Jean, 1961 (Cadastre). Abbaye de l’ordre de Cîteaux, fondée en 1124, fille de l’abbaye de Pontigny, Yonne, à la demande de Milon de Courtenay. Cartulaire : B.N.-Coll. Baluze t. 38.

Gastines.
37 Rue de l’Abbaye-de-Gastines. Cne de Tours. Rue de l’Abbaye de Gastines, 21 décembre 1972 (Délibération du Conseil Municipal) ; Rue de l’Abbaye de Gastines, 1975 (Cadastre). Commune de Saint-Symphorien.

Loir. Bas latin Ledo.
28 Les Abbayes-du-Loir. Cne du Thieulin. In terris de Ledo, 1189 (A.D. 28-H 1851; faux du XVe s.) ; Confirmation par Geoffroy de Lèves des dons faits par ses ancestres à l'abbaye du Loir, 1206 (A.D. 28-H 1851 ; Cartulaire de Thiron, t. II, p. 123) ; L’Abbaye de Thiron vend à Catherin Le Chevalier, l’abbaye du Loir, 19 juillet 1574 ; Procédure relative au partage par moitié de la métairie du Loir entre l'abbaye de Tiron et le seigneur du Boistier, 1582 (A.D. 28-H 1854) ; Terres dans les paroisses des Corvées et du Thieulin, dépendantes de l'abbaye du Loir et tenues à titre de cens et de rentes de l'abbaye de Tiron, 1594-1596 (A.D. 28-H 1855) ; Aveu à l'abbaye de Tiron pour la moitié de la métairie du Loir, paroisses des Corvées, Champrond en Gâtine et le Thieulin, par Françoise Le Chevalier, veuve de Gilles de Fontenay, seigneur du Boistier, 1609 (A.D. 28-H 1854) ; Mémoire des augmentations et améliorations faites par Nicolas de Fontenay sur les terres de la métairie du Loir, 1634 (A.D. 28-H 1856) ; La métairie de l'Abbaye du Loir, 1637-1711 (A.D. 28-H 4801) ; Le lieu de Ledo ou Abbaye du Loir, paroisse des Corvées, 1641-1724 (AD. 28-H 1861) ; Adjudication de la métairie de l'Abbaye du Loir, paroisse du Thieulin, 1689 (A.D. 28-B 590) ; Retrait de la métairie de l'abbaye du Loir sur Marguerite de Fontenay, veuve de Jean de Pleurs, 1706 (A.D. 28-H 1856) ; L’Abbaye du Loir, XVIIIe s. (Carte de Cassini) ; Les Abbayes du Loir, 1833 (Cadastre) ; Les Abbayes du Loir, 1959 (Cadastre). Cassini note : chapelle. Prieuré. A.D. 28-H 1851-1861). Fief relevant de l’abbaye de Thiron, uni à Saint-Laurent-de-la-Troche.

Maison.
28 Abbaye-de-la-Maison-des-Eaux. Cne de Saussay. Abbaye entourée de fossés que l’eau de l’Eure alimente.

Marmoutier. Pour Sulpice Sévère, le monastère s’appelait simplement le monastère épiscopal. Du temps de Grégoire de Tours, le monastère portait le nom de Majus ou Major Monasterium. La forme sujet Major Monasterium aboutit régulièrement à Marmoutier, en passant par Mermoustier en 1272, Meremoutier en 1329, Mayremoutier en 1431 ; la forme accusatif Majorem Monasterium engendra Maieurmoustier en 1274. L’ancien français Mairmoustier, dérivé du nominatif latin Major monasterium, réuni sous la forme majormo(n)sterium où le o de major non accentué disparaît, signifie : le plus grand monastère ; la forme dérivée de l’accusatif latin, plus longue et plus lourde, céda devant la forme dérivée de l’ancien français, plus courte. A peine connu de Grégoire de Tours, inconnu de Sulpice Sévère et de Paulin de Périgueux, ce mot peut dater milieu VIe s. Pour Dom Martène, Histoire de Marmoutier, dès l’époque de saint Brice, ce nom aurait voulu distinguer le monastère de la communauté installée près de la basilique, à Tours. Saint Grégoire de Tours explique major, Marmoutier, par comparaison avec minor, Ligugé. Comme major est un comparatif, l’auteur du De Commendatione Turonicae Provinciae (André Salmon, Recueil de Chroniques de Touraine, Tours-Paris, 1854, p. 87) proposait déjà 3 interprétations possibles :
– ce monastère était le plus célèbre dans toute la Gaule.
– le contraste entre les habitations pauvres des religieux et leurs bâtiments communautaires qui servaient le dimanche et les jours de fête.
– le plus grand des 3 monastères où vécut saint Martin : Milan, Ligugé, Tours.
Cette dernière interprétation rend mieux compte de son appellation tardive au VIe s.
37 Abbaye-de-Marmoutier. Cne de Tours. Ab episcopi monasterio tabernaculum, vers 400 (Sulpice Sévère, Vita sancti Martini, Liv. XXIII, chap. 2) ; In Monasterio vero qui nunc Major dicitur, Ad Majorem Monasterium, vers 590 (Grégoire de Tours, Histoire des Francs, Liv. X, ch. 31) ; Monasterium Sancti Martini Majoris Monasterii, 814 ; Monasterio Sancti Martin quod est constructum in pago Turonico, super ripam Ligeris, et vocatur Major Monasterium, décembre 832 (Marmoutier, cartulaire blésois, ch. 1, p. 2, diplôme de Louis 1er le Débonnaire) ; Vir venerabilis Rainaldus, abbas monasterii Sancti Martini Majoris, quod est constructum prope Turonis civitatem super alveum Ligeris, 843 (Gallia Christiana, t. XIV, Instrumenta, n° 25, col. 32 ; Actes de Charles II le Chauve, n° 80) ; Coenobium Sancti Martin Majoris Monasterii, 850 (Actes de Charles II le Chauve, n° 87) ; Ingelbaldus, lector abbatiolae Sancti Johannis intra Sancti Martini Monasterium, 27 décembre 954 (Dom Housseau, t. I, n° 177) ; Scilicet terram sitam in pago Turonico, in potestate Sancti Martini Majoris Monasterii, vers 960 (Dom Housseau, t. I, n° 185) ; Locus Sancti Martini quod dicitur Majus Monasterium, 982 ; Majoris Monasterii instructor et defensor [comte Eudes de Blois], décembre 987 (A.D. 37-H 332, Charte de donation du prieuré de Tavant) ; Congregationem Sancti Martini Majoris Monasterii, 1004 (Cartularium Dunense, charte 3, p. 4) ; Ad locum Maioris Monasterii, quem beatus Martinus construxit in honorem Sancte Dei genitricis Marie et sanctorum apostolorum Petri et Pauli consecravit, 1032-1047 (Marmoutier, cartulaire blésois, ch. 8, p. 13-14) ; Terra Sancti Martini Majoris Monasterii, 1060 ; Majus Monasterium Sancti Martini, 1084 ; Willelmus, abbas Sancti Martini Majoris Monasterii, 1114 (A.D. 28-H 2320) ; Monachis Beati Martini de Majore Monasterio, 1155 (Cartularium Dunense Majoris Monasterii, charte 225, p. 207) ; Majus Monasterium, 1213 ; Inter monachos Majoris Monasterii, 1247 (A.N.- JJ 274, Querimoniae Turonum, n° 667) ; Mermoustier, 1272 (A.N.-JJ) ; Couvent de Maiermoustier, 1274 ; Ad patronatum abbatis Majoris Monasterii, vers 1300 (Pouillé de Tours, p. 13) ; Ad abbatem Majoris Monasterii, vers 1300 (Pouillé de Tours, p. 14 et 16) ; Meremoustier, 1329 (Don Housseau, Charte de l’abbaye de Marmoutier) ; Abbas Majoris Monasterii, vers 1330 (Pouillé de Tours, p. 30) ; Prioratus Exempti Majoris Monasterii, vers 1330 (Pouillé de Tours, p. 268) ; Mermoutier, 1330 ; Abbas Majoris Monasterii Turonensis, pro redditibus quos habet in diocesi Carnotensi, 1351 (Pouillé de Sens, p. 182) ; L’abbé et convent de Marmoutier, 1364 (A.N.-JJ 98, n° 94, fol. 31 v°) ; Ad abbatem Majoris Monasterii, XIVe s. (Pouillé de Tours, p. 35, 39) ; Ad abatem Majoris Monasterii Turonensis, XIVe s. (Pouillé de Tours, p. 37) ; Majori Monasterio, fin XIVe s. (Pouillé de Tours, p. 386) ; Mayremoutier, 1431 (Dom Houseau, Charte de l’abbaye de Marmoutier) ; Vol de vaisselle d’argent à Marmoutier, mai 1448 (A.N.-JJ 179, n° 214, fol. 121) ; Abbate Majoris Monasterii, 1456 (Pouillé de Tours, p. 273) ; Ad presentationem abbatis Majoris Monasterii prope Turones, XVe s. (Pouillé de Tours, p. 180) ; Abbatis Majoris Monasterii, XVe s. (Pouillé de Tours, p. 364, 369, 371, 373) ; Abbati Majoris Monasterii, fin XVe s. (Pouillé de Tours, p. 42) ; Majoris Monasterii, fin XVe s. (Pouillé de Tours, p. 284, 285, 286, 288) ; Abbatis Majoris Monasterii prope Turones, ordinis Sancti Benedicti, fin XVe s. (Pouillé de Tours, p. 294) ; Priores exempti Majoris Monasterii, ordinis Sancti Benedicti, fin XVe s. (Pouillé de Tours, p. 297) ; Mairemoutier, 1481, 1506 (Dom Housseau, Chartes de l’abbaye royale de Marmoutier) ; Abbas Majoris Monasterii, vers 1508 (Pouillé de Tours, p. 96, 98, 108, 110, 116, 117, 127, 128, 135, 137, 138) ; A Majore Monasterio, vers 1508 (Pouillé de Tours, p. 146) ; Majoris Monasterii, vers 1508 (Pouillé de Tours, p. 147, 149, 150) ; Abbas Majoris Monasterii, Turonensis diocesis, 1648 (Pouillé de Bourges, p. 107, 108, 109, 110, 111) ; Marmoutier, abbaye, XVIIIe s. (Carte de Cassini) ; Marmoutier, 1811 (Cadastre de Sainte-Radegonde-en-Touraine) ; Marmoutier, 1975 (Cadastre). Abbaye fondée vers 375 par saint Martin, évêque de Tours, sous l’invocation de Notre-Dame et des saints apôtres Pierre et Paul, qui passa sous l’obédience bénédictine en 982. Titre d’abbé supprimée en 1737 et réuni à la manse de l’archevêque de Tours, le roi se réservant le patronage des bénéfices : chapelles et prieurés ; le droit de présentation aux cures passe aux évêques qui en ont la collation. Cartulaire : B.N.-Ms lat. 05441, 5442, 5443, 5444, 12874, 12878-12880, Coll. Baluze t. 77, Coll. Dom Housseau, t. 2, 2e partie, t. 12, Fonds Moreau. A.D. 28-H 2234-2251, 4821-4826. Cartulaire de Marmoutier pour le Vendômois-B.n.F.-Ms latin 5442. A.D. 37-H 200-412. A.D. 41-16 H 1-49. Commune de Sainte-Radegonde-en-Touraine.

Nonnains.
45 Abbaye-aux-Nonnains. Cne de Montereau. C’est assavoir que les demourans esdicts lieux de l’abbaie aux Nonnains et du Bouchet ont accoustumé de prendre boi sec et mort bois et bois mort, et pareillement ont droict de pasturage pour toutes lurs bestes, tant aumailles que brebis, et de mettre et tenir cent porcs et ung ver, en temps de paisson, n toute et par toute la contrée appellée vulgairement l’Usaige aux Nonnains, 17 janvier 1487 (A.D. 45-H-La Madeleine-lez-Orléans ; Histoire du Prieuré de La Madeleine lez Orléans, p. 22). Dépendance du prieuré de La Madeleine-lez-Orléans, ordre de Fontevraud, dans la Garde du Chaumontois.
45 Abbaye-aux-Nonnains-lès-Lorris. Cne de Lorris. Loriacum. Religieuses avant 1163 (Gallia Christiana, t. VIII, col. 1518) ; grange fontevriste au XVIIe s.

Pérouse.
18 L’Abbaye-de-la-Pérouse. Cne de La Celette. L’Abbaye de la Pérouse, 1706 (A.D. 18-E seigneurie de Saint-Amand-Montrond).

Rozoy.
45 Abbaye-de-Rozoy-le-Jeune. Cne d’Ervauville. Abbatissa de Roseto Juveni, alias Villechasson, vers 1350 (Pouillé de Sens, p. 50) ; Abbatia de Roseto Juvenis, 1369-1370 (Pouillé de Sens, p. 80). L’abbaye de bénédictines primitivement située à Rozoy-le-Vieil, fut ruiné lors de la guerre de Cent Ans et transférée à Ervauville, au lieu qui prit le nom de Rozoy-le-Jeune. De nouveau détruite, vers 1560, cette nouvelle abbaye s’établie à Villechasson, Yvelines, dans un des prieurés des religieuses.

Veuves.
41 Abbaye-de-Veuves. Cne de Veuves. Abbaye d’origine mérovingienne, détruite par les Normands.


Abbaye précédé ou suivi d’un adjectif qualificatif

grande-ruinée

Grande.
18 La Grande-Abbaye. Cne d’Oizon. La Grande Abbaye, 1837 (Cadastre) ; La Grande Abbaye, 1958 (Cadastre).
28 La Grande-Abbaye. Cne d’Authon-du-Perche. La Grande Abbaye, 1837 (Cadastre) ; La Grande Abbaye, 1958 (Cadastre).

Petite.
28 Les Petites-Abbayes. Cne des Corvées-les-Yys. Baux de la métairie de la Petite Abbaye, paroisse du Thieulin, 1633-1787 (A.D. 28-H 1860) ; Saisie de la dite métairie de la Petite Abbaye, faute du paiement du fermage, 1769 (A.D. 28-H 1860) ; Procès verbal de visite de la dite métairie de la Petite Abbaye, 1779 (A.D. 28-H 1860) ; Les Petites Abbayes, 1833 (Cadastre) ; Les Petites Abbayes, 1957 (Cadastre).
37 La Petite-Abbaye. Cne de Fondettes. La maison appelée la Petite Abbaye, située près le hameau de Vallières, commune de Fondettes, joignant du couchant au chemin, 20 avril 1840 (acte Hardy-Fondettes). Commune de Vallières.

Ruinée.
36 L’Abbaye-Ruinée. Cne de Chasseneuil. L’Abbaye Ruinée, XVIIIe s. (Carte de Cassini).